Il y a de la sécheresse dans l'air. Le préfet a décidé de placer le département de l’Yonne en zone d’alerte mercredi 24 mai 2017. Une mesure d’anticipation qui a pour but de sensibiliser aux risques de pénurie à venir.
Pourquoi la vigilance est-elle de mise dans l’Yonne ?
"Le département de l’Yonne a connu un hiver marqué par une pluviométrie déficitaire et des températures supérieures aux normales saisonnières.Du point de vue hydrologique, les niveaux des nappes d’eau souterraines sont majoritairement inférieurs à la normale, avec des secteurs plus problématiques comme le Sénonais et le Tonnerrois. La tendance est à ce jour à la baisse. Les débits des cours d’eau sont également en baisse malgré les quelques précipitations du mois de mai", indique la préfecture.
Cette situation n’est pas spécifique à l’Yonne et d’autres départements ont déjà pris des arrêtés qui placent leurs bassins versants en surveillance. Certains ont même déjà pris des mesures de restriction des usages de l’eau.
Quelle est la situation des cours d’eau dans l’Yonne ?
Actuellement, plusieurs cours d’eau ont des débits très proches des seuils de vigilance : Serein amont, Armançon-Serein aval, Vanne, Tholon, Ouanne et Lunain.Météo France ne prévoit pas de précipitations notables pour les jours à venir, mais au contraire du soleil et des températures élevées pour la saison. C’est pourquoi une vigilance s’impose à l’égard de la ressource.
En conséquence, le préfet a décidé de placer le département en zone d’alerte comme le prévoit l’article R211-66 et R211-67 du Code de l’Environnement et l’arrêté préfectoral du 20 avril 2012 fixant le plan départemental sécheresse, dans la mesure où des seuils de vigilance sont susceptibles d’être franchis. Cette mesure d’anticipation vise notamment à informer et sensibiliser chacun à la situation actuelle et aux risques à venir de pénurie d’eau. Le franchissement des seuils du plan sécheresse imposerait alors la prescription de mesures de restriction sur les secteurs concernés.
Ce dispositif pourra être levé, ou renforcé en fonction de l'évolution de la situation hydrologique et de l’évaluation hebdomadaire réalisée par les services de l’État, précise la préfecture de l’Yonne.
Reportage de Baziz Djaouti et Marie-Lou Robert.
Intervenants : Etienne Henriot, céréalier et président de la chambre d'agriculture de l'Yonne et Françoise Fugier, secrétaire générale de la préfecture.de l'Yonne