La disparition d'une ancienne chienne de laboratoire, il y a plus d'un mois dans l'Yonne, déclenche une forte mobilisation pour la retrouver sur les réseaux sociaux. Un groupe Facebook, "Aider nous a retrouver Fara", compte désormais plus de 350 membres.
Sur la page Facebook "Aider nous à retrouver Fara", la disparition de la chienne beagle de deux ans est devenue un véritable feuilleton. Récupérée d’un laboratoire par l’association Beagles of Burgundy, Fara avait trouvé refuge chez un couple de Cheny, dans l’Yonne, avant de fuguer un mois plus tard, le 25 mai.
Depuis, des Icaunais se sont mobilisés pour la retrouver, organisant des battues. Sans succès. La mobilisation s’est poursuivie sur les réseaux sociaux où des internautes ont relayé des photos, des messages de soutien ainsi que des signalements indiquant avoir aperçu Fara non loin.
350 internautes passionnés de beagle à sa recherche
Le groupe Facebook, créé le 22 juin, compte désormais plus de 350 membres. La plupart sont des passionnés de cette race de chiens de chasse, à l’image de Véronique Spuri : "Quand je pense à Fara, je pense à ma chienne". Cette habitante de la région parisienne est à l’origine de cette mobilisation numérique. "Le groupe a été créé pour gagner en réactivité et toucher un maximum de personnes."
La dernière piste menant à Fara remonte à la semaine dernière. Une promeneuse aurait repéré un beagle près de la commune de Nuits, dans l’Yonne, à plus de 60 km de son lieu de disparition. "Depuis, on ne la voit plus", regrette Véronique Spuri.
"Les beagles ont la fugue dans la peau"
Une solidarité qui a surpris et touché la famille d’adoption de Fara : "Nous n’aurions pas pu mener ces recherches seuls", explique Marie Babouhot. Elle et son mari ont adopté cette ancienne chienne de laboratoire après trois mois d’adaptation au refuge Beagles of Burgundy. En deux ans, l’association s’est occupée de près de 160 autres chiens venant de laboratoires européens, certains de Chine.
"Elle allait de mieux en mieux, raconte-t-elle. Nous commencions à être très proches. Elle dormait avec moi. Elle recommençait à manger et même à jouer… Mais elle est très peureuse et un jour elle s’est sauvée". Pour Virginia Mouseler, la présidente de Beagles of Burgundy, sa fugue n’est aucunement liée à son passé dans un laboratoire : "les beagles ont la fugue dans la peau".
Après un mois de recherches, ils ne perdent pas espoir de retrouver Fara. "Ce ne sont pas des chiens de salon, ils sont très résistants. Mais il faut les bonnes méthodes pour la retrouver : ne pas y aller trop nombreux pour ne pas l’effrayer, ne pas faire de bruit. Il faut y aller tout doucement, en chuchotant."