Un cadavre retrouvé en plusieurs morceaux : "On n'est pas sur l'idée d'un corps qui aurait été découpé sciemment"

L'enquête sur la découverte d'un cadavre en plusieurs morceaux dans un ruisseau au Creusot avance. Si l'identité de la victime n'est pas encore connue, certaines hypothèses ont été écartées. Une autopsie du corps est réalisée ce mardi 3 décembre.

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Un cadavre "découpé" en morceaux, retrouvé dans un ruisseau ? De prime abord, l'information a de quoi faire peur. Mais ce mardi 3 décembre, deux jours après cette découverte macabre au Creusot (Saône-et-Loire), l'enquête privilégie d'autres hypothèses que celle du tueur qui aurait démembré sa victime. 

"On n'est pas sur l'idée d'un corps qui aurait été découpé sciemment"

Dimanche 1er décembre, la partie inférieure - abdomen et jambes - d'un corps était découverte dans ce ruisseau, le long de l'avenue de Montvaltin. Le lendemain, les enquêteurs retrouvaient au même endroit la partie supérieure du corps, dont la tête de la victime.

"Pour l'instant, on n'est pas sur l'idée d'un corps qui aurait été découpé sciemment", affirme une source judiciaire. Des propos confirmés par le commandant de police du Creusot, Arnaud Plantard : "Le démembrement n'est pas l'hypothèse privilégiée", nous confie-t-il ce 3 décembre.

Les enquêteurs penchent plutôt pour une décomposition "naturelle" car le corps semble avoir séjourné dans l'eau "plusieurs semaines, voir plusieurs mois", indique la source judiciaire. Mais d'autres questions se posent.

Qui est-ce ?

Première question : qui est la victime ? Le cadavre était vêtu de vêtements masculins, ce qui tend à indiquer qu'il s'agit d'un homme. Mais le corps est dans un état de dégradation avancée. Le ruisseau, habituellement profond de 30 à 40 centimètres, peut se charger jusqu'à 2 mètres d'eau en période de fortes pluies. 

Pour en savoir plus, une autopsie a lieu ce mardi 3 décembre. Les enquêteurs espèrent pouvoir récupérer de l'ADN exploitable, ou à défaut, identifier la victime grâce à ses empreintes dentaires. 

"Aucune disparition dans le département"

Pour l'heure, il n'y a pas d'identité supposée. "Nous n'avons aucune disparition qui pourrait correspondre dans le département", indique le commandant Arnaud Plantard. "Nous recherchons un homme âgé qui a disparu à Montceau-les-Mines, mais c'est quelqu'un qui présente une infirmité spécifique, et nous avons totalement écarté le fait qu'il puisse s'agir du corps découvert au Creusot."

Cosaisie de l'affaire, la police judiciaire de Dijon (Côte-d'Or) est notamment chargée de vérifier si d'autres disparitions inquiétantes ont été signalées dans les départements limitrophes.

Que s'est-il passé ?

Seconde question : comment la victime est-elle décédée ? Les enquêteurs envisagent plusieurs possibilités. "Il pourrait s'agir d'une mort naturelle, par exemple un joggeur qui aurait fait une crise cardiaque et serait tombé dans le ruisseau", indique la source judiciaire.

"Il pourrait aussi avoir été renversé par un véhicule le long de cette route fréquentée ; dans ce cas, nous pourrons constater la présence de fractures à l'autopsie", ajoute le commandant Plantard. Autres hypothèses : un suicide - la victime aurait par exemple pu ingérer des médicaments et perdre connaissance dans ce ruisseau -, ou bien un meurtre. 

On ne sait pas s'il est décédé sur place ou s'il a été déposé ici

"On ne sait pas non plus si la personne est décédée sur place ou si le corps a pu être déposé ici", note le commandant Plantard. Une chose est sûre, que la police a pu déterminer avec les pompiers : "c'est impossible qu'il ait été charrié par le courant", car le débit du ruisseau est infime à cet endroit, et obstrué par de la végétation.

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