Un individu a été arrêté en Espagne mardi 19 septembre, il est présenté par le parquet d'Auxerre comme un "marginal" et serait suspecté dans l'affaire du corps retrouvé dans le canal de Bourgogne à Migennes (Yonne) le 17 août dernier.
Le parquet d'Auxerre confirme l'arrestationL'interpellation d'un homme en Espagne, suspecté dans l'affaire du "noyé du canal" a été confirmée par le procureur de la République d'Auxerre, Sophie Macquart-Moulin ce jour, vendredi 22 septembre.
Le suspect, appréhendé mardi 19 septembre, se trouve toujours en Espagne. Il n'y a toujours pas de date concernant son rapatriement en France (il serait remis aux autorités judiciaires françaises dans
un délai de 15 jours à 1 mois.)
L'interpellation a eu lieu sur un mandat d'arrêt européen.
Les autorités espagnoles ont pour leur part confirmé qu'un "citoyen français qui était recherché par les autorités françaises" a été arrêté lundi à Beneficio (province de Granada) en Espagne.
Cet homme, ayant demeuré en dernier lieu au CHRS-Croix Rouge de Migennes, a fréquenté la victime dans les heures qui ont précédé le décès.
Le suspect, né en 1994, "n'a pas été entendu sur les faits: il ne pourra être interrogé qu'à son arrivée à Auxerre" par la juge d'instruction en charge du dossier, a précisé Mme Macquart-Moulin. Le parquet ne s'exprimera que plus tard sur les circonstances du décès de la victime, originaire de l'Aube.
La victime connue des services de la Justice
Prénommé Yoann, le jeune homme est né en 1995 et sa famille réside dans l'Aube. Originaire d'une cité de Troyes, il s'était plus ou moins installé dans l'Yonne depuis 2015.
Il habitait seul, déménageait souvent et était sans emploi. Yoann accumulait aussi les dettes.
Il était connu de la justice pour des faits d'usage de stupéfiants.
Depuis son adolescence, il se livrait au trafic de drogue et a été suivi par les services de la protection des mineurs.
Son corps avait été retrouvé le 17 août "les mains entravées". Une autopsie réalisée le lendemain avait mis en évidence "plusieurs hématomes et plaies au niveau de
la tête de la victime", sans permettre d'éclaircir la cause du décès.
Une enquête pour des faits d'homicide volontaire a été ouverte en Août. Elle a été confiée aux militaires de la gendarmerie de la Section de Recherches de Dijon et de la Brigade de Recherches de Sens.