Un épisode de pollution aux particules affecte la région parisienne et le nord de la Bourgogne mardi 13 octobre 2015. Le seuil d’information et de recommandation est franchi dans le département de l’Yonne.
Quelles précautions faut-il prendre ?
Atmosf'air Bourgogne, qui est chargé de surveiller la qualité de l’air dans la région, indique la présence dans l’Yonne d’une concentration de particules PM10 (particules en suspension inférieures à 10 microns). Ce phénomène est lié pour une large part au trafic routier.Ces pics de pollution affectent plus particulièrement certaines personnes (femmes enceintes, nourrissons et jeunes enfants, personnes de plus de 65 ans, personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires, personnes asthmatiques).
Il leur est recommandé de réduire et reporter les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou en intérieur jusqu’à la fin de l’épisode. Elles doivent aussi limiter les déplacements sur les grands axes routiers et à leurs abords, aux heures de pointe.
De façon générale, il est demandé à la population de privilégier les déplacements à pied, à vélo, en transport en commun et le co-voiturage. Les automobilistes doivent réduire leur vitesse de 20 km/h hors agglomération.
La situation devrait revenir à des concentrations plus faibles demain mercredi 14 octobre, estime Atmosf'air Bourgogne.
Vigilance pollution atmosphérique : seuil d'information et de recommandation du 13 octobre 2015 : http://t.co/KBgSjiTBWv
— Préfecture Yonne (@Prefecture89) 13 Octobre 2015
Quel est le coût de la pollution de l’air ?
Les particules sont responsables de 42 000 morts prématurées chaque année en France selon l'OMS (Organisation mondiale de la Santé).La pollution de l'air coûte plus de 100 milliards d'euros par an à la France, selon une récente commission d'enquête du Sénat. Cette commission a proposé notamment d'augmenter la fiscalité du diesel et de taxer les émissions de polluants pour lutter contre cette "aberration économique".
La commission préconise de s'attaquer aux sources principales de la pollution de l'air, transports en tête. Ce secteur représente en effet 59% des émissions d'oxydes d'azote et entre 16 et 19% des émissions de particules fines.
Les sénateurs plaident notamment en faveur d'"une véritable fiscalité écologique", comme la mise en place d'une taxe sur les émissions d'azote, d'oxyde d'azote et de particules fines, ou l'alignement progressif jusqu'en 2020 de la fiscalité de l'essence et du diesel.