Trente-trois d'étudiants ont intégré depuis le 1er septembre le campus universitaire d'Auxerre, dans l'Yonne, pour leur première année de médecine. Une solution destinée à simplifier l'arrivée en études supérieures, mais aussi à attirer de futurs médecins dans le département.
Sur le campus universitaire d'Auxerre, ils suivent leur cours de biochimie en visioconférence. Trente-trois étudiants ont fait leur rentrée le 1er septembre dernier en première année de médecine à Auxerre, dans le cadre de la formation dispensée à l'université de Bourgogne (uB).
"Identifier et fidéliser" des étudiants de médecine
Une première qui a pour objectif de "rendre accessibles les études de santé". Cela permet aux étudiants qui le souhaitent de rester à leur domicile ou de commencer leur formation dans le département. Environ la moitié d'entre eux sont Icaunais. "Notre stratégie est aussi d'identifier et de fidéliser ces étudiants, pour ensuite ne plus les perdre de vue", détaille Gilles Pirman, conseiller départemental de l'Yonne en charge de la santé. Du côté des élus locaux, le souhait est d'attirer de nouveaux médecins sur le territoire à l'avenir.
Les étudiants suivent en ligne les cours dispensés à Dijon, en dehors de ceux d'anglais dispensés dans les locaux. Sur place, ils sont trois à les encadrer au quotidien. "Il y a toujours des problématiques de lancement, mais ça se résout petit à petit. On fait tout pour que cela ne se ressente pas pour les étudiants", décrit Tristan Chardon, intendant au campus d'Auxerre.
"Il n'y a pas une énorme différence avec les étudiants de Dijon, car beaucoup suivent aussi les cours en visioconférence"
Marjorie Graechenresponsable de scolarité Pass-Las (Parcours d'accès spécifique santé - Licence accès santé)
De bons résultats à Nevers
Un parcours similaire a été mis en place il y a trois ans à Nevers, avec des résultats très positifs. Ils étaient 58 % à obtenir leur première année pour accéder à la suite des études de médecine selon Marc Maynadie, doyen de la faculté de médecine de Dijon. "On souhaite avoir des résultats similaires à Auxerre", réagit ce dernier.
"J’ai choisi de rester ici parce que nous sommes beaucoup moins et nous sommes dans une situation assez privilégiée, estime Jade Lelong-Lecomte, 18 ans, qui vient de Reims. Les cours en visio, ce n’est pas du tout gênant”. “J’ai opté pour Auxerre pour la proximité avec la famille. Ici, on est peu et on s’entraide", décrit Amine El Bakkali, 18 ans, originaire d'Auxerre. Quand on lui demande si la vie étudiante ne lui manque pas, il explique à notre équipe sur place : "dans tous les cas, si je vais en deuxième année, je serai à Dijon".
Du côté de l'encadrement, on s'attache à "créer un esprit de groupe" : "Ils ne sont pas nombreux, mais cela peut être un avantage, précise Tristan Chardon. Je suis là pour éviter les décrochages".
En cas de bon taux de passage en deuxième année, les responsables indiquent réfléchir à l’ouverture d’un second site, à Sens.