Meurtre de Sophie Lionnet à Londres : le couple inculpé fait des premiers aveux

Le couple inculpé du meurtre de Sophie Lionnet, une jeune Auboise au pair retrouvée morte en septembre à Londres, a reconnu ce vendredi devant la justice britannique avoir tenté de faire disparaître son corps. Sophie Lionnet avait effectué sa scolarité dans l'Yonne. Sa mère vit dans le Sénonais.


Deux Français, ses employeurs, Ouissem Medouni, 40 ans, et Sabrina Kouider, 34 ans, avaient été arrêtés dans la foulée, et inculpés pour meurtre. Les autorités britanniques n'ont à ce stade révélé aucun détail sur les circonstances de la mort de la jeune au pair, que les deux Français nient avoir tuée.


Aujourd'hui, devant la cour criminelle de l'Old Bailey, à Londres, ils ont en revanche plaidé coupable d'entrave à la justice pour avoir tenté de se "débarrasser" du corps "en le brûlant", selon les termes retenus pour ce chef d'inculpation. Sabrina Kouider, chemise blanche et veste noire, était en larmes lorsqu'elle s'est assise dans la salle d'audience, d'après l'agence britannique Press Association. Ouissem Medouni, en sweatshirt bordeaux, a lui marqué une pause avant de plaider coupable d'entrave à la justice.


Leur procès, prévu sur cinq semaines, doit s'ouvrir le 19 mars. La mort de Sophie Lionnet avait provoqué une vive émotion parmi les jeunes au pair travaillant au Royaume-Uni, et plus largement au sein d'une partie de la communauté française. L'affaire avait également mis en lumière les difficultés, entre isolement et exploitation, parfois rencontrées par ces femmes, souvent très jeunes et sans expérience, qui travaillent et habitent dans des familles à l'étranger.


Début octobre, une marche silencieuse en hommage à Sophie Lionnet avait rassemblé une trentaine de personnes, membres de sa famille et amis, dans le quartier où elle vivait. Sa cousine, Mélanie Lionnet, avait alors déclaré à l'AFP que la jeune fille était "fatiguée", et qu'elle voulait "rentrer en France". "Elle nous disait que ses employeurs ne l'avaient pas encore rémunérée, qu'une fois qu'ils l'auraient rémunérée, elle rentrerait. (...) A chaque fois ils rajoutaient du temps, des excuses, et finalement ils ne l'ont pas laissée rentrer", avait-elle
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