Ce jeudi 5 mars différents appels étaient lancés à manifester contre la réforme des retraites, et l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer le projet en force. Dans l'Yonne, une petite centaine de manifestants espèrent encore pouvoir faire reculer le gouvernement.
"On est là !"
Dans les cortèges, les slogans vont bon train : "On est là, même si Macron le veut pas, on est là !"Et parmi les manifestants, des personnes dont la mobilisation ne retombe pas.
Par exemple, Erwann, enseignant dans un collège, totalise une vingtaine de jours de grève depuis le 5 décembre.
Pour lui, sacrifier une partie de son salaire pour espérer conserver sa retraite est un acte militant.
Erwan Ménard a déclaré à France 3 Bourgogne "Ce n'est pas parce que le gouvernement adopte cette réforme en force avec le 49.3 en empêchant aux parlementaires de s'exprimer, de débattre, qu'on va rentrer chez nous et qu'on arrête de se mobiliser. Monsieur Macron il a sans doute le plus long mouvement social depuis les gilets jaunes, qui est reparti avec la réforme des retraites, on ne rentrera pas chez nous. Et je pense que s'il ne lâche pas sur la réforme des retraites, il y aura un mouvement social qui ira jusqu'à la fin de son quinquennat, on veut qu'il retire ce projet de réforme des retraites."
Le recours au 49.3 ne passe pas
Dans le cortège, beaucoup de pancartes et de slogans dénoncent le recours au "49.3."Cette mesure a été prise par le gouvernement pour adopter le projet de réforme des retraites sans vote à l'Assemblée nationale. A croire qu'elle a piqué au vif les manifestants, qui retrouvent une motivation à manifester, comme Julie,
Ainsi, Julie, manifestante, "On ne peut pas avoir des élus qui nous prennent pas ne compte, on demande du dialogue, du dialogue social, à l'Assemblée Nationale les députés aussi réclament du dialogue social, on l'a pas on et donc oui, on est encore là pour dire qu'on fait partie de l'équation."
Beaucoup veulent encore croire à un retrait du projet de réforme des retraites, une nouvelle journée d'action intersyndicale est prévue le 31 mars.
Le reportage de Yoann Etienne et Claude Heudes
Intervenants :
- Erwan Ménard, manifestant
- Julie Lacour, manifestante
- Ludwig Aussanaire, manifestant