Marat, une des grands noms de la Révolution française, a été assassiné par Charlotte Corday. Un tableau du peintre David a immortalisé cet épisode historique. L’œuvre, prêtée par le château de Versailles, est arrivée à Sens où elle sera exposée pendant plusieurs mois.
Que représente le tableau Marat assassiné ?
Le tableau Marat assassiné a été peint en 1793 par Jacques-Louis David et son atelier. On y voit Jean-Paul Marat, surnommé "l’ami du peuple", qui vient d’être assassiné chez lui par Charlotte Corday le 13 juillet 1793.Marat est représenté coiffé d’un turban blanc. Il git dans sa baignoire où il soignait sa maladie de peau et tient à la main une plume et une feuille de papier.
L’original, attribué à David, se trouve à Bruxelles aux Musées Royaux des Beaux-Arts.
Par ailleurs, quatre copies de Marat assassiné sont recensées : elles appartiennent au musée du Louvre, au château de Versailles, au musée des beaux-arts de Reims et au musée des beaux-arts de Dijon. A noter que la copie de Dijon a été léguée par son propriétaire Jules Maciet en 1911. Cet exemplaire est déposé au musée de la Révolution de Vizille, en Isère, depuis plusieurs années.
Le reportage de Baziz Djaouti, Claude Heudes et Hugo Piguet avec :
-Frédéric Lacaille, conservateur au musée de Versailles
-Nicolas Potier, directeur des musées de Sens
Pourquoi le château de Versailles prête Marat assassiné ?
Le Marat assassiné qu’on pourra admirer à Sens à partir du vendredi 25 janvier 2019 a été prêté par le château de Versailles dans le cadre du plan "Culture près de chez vous".
Ce plan, lancé par le ministère de la Culture en 2018, a pour objectif de rendre accessible les grands chefs-d’œuvre des musées nationaux. Et cela passe notamment par des prêts aux musées régionaux.
Dans ce but, un catalogue comprenant 477 œuvres issues des collections des musées nationaux a été créé. C’est là que les Musées de Sens ont choisi le tableau Marat assassiné qui sera exposé du vendredi 25 janvier 2019 au lundi 3 juin 2019.
Marat assassiné sera installé dans la salle du Jubé à côté de Jupiter et Antiope, une œuvre de jeunesse de Jacques-Louis David appartenant aux Musées de Sens.
Ce prêt est aussi l’occasion de rappeler "les liens familiaux unissant la ville de Sens à David. Le peintre, dont l’oncle François Buron était architecte à Sens, y a en effet souvent séjourné", expliquent les organisateurs de l’exposition.