La situation est très préoccupante. Dans l'Yonne, pluisieurs centaines d'exploitations étaient déjà en difficulté avant les catastrophiques inondations du printemps 2016. Lundi 12 septembre, le président de la Chambre d'Agriculture a estimé les pertes à plus de 320 millions d'euros.
L'agriculture va mal. C'est un fait. Mais dans l'Yonne, la situation est catastrophique. Le tableau dressé par le président de la Chambre d'Agriculture de l'Yonne, Etienne Henriot, lors de la session de rentrée le 12 septembre 2016 permet d'en mesurer l'ampleur dans le département..
La crise touche tous les secteurs, toutes les filières agricoles. Le blé, le colza, l'orge, le lait, la viande bovine, la viticulture... affichent des pertes record.
Si les aléas climatiques peuvent expliquer ces très mauvais résultats, d'autres raisons sont à prendre en compte. Le poids des réglementations, les normes sanitaires, les investissements incontournables, la concurrence. Moins spectaculaires, elles pèsent aussi sur la santé des exploitations.
Pour ne rien arranger les fortes précipitations du printemps dernier ont porté un coup sévère aux exploitations céréalières, maraîchères, mais aussi à l'élevage. Les prairies naturelles, les cultures, les semis, tout a été saccagé, noyé, réduit à néant. Les terres inondées ont véritablement souffert. Le caractère exceptionnel des intempéries a été constaté dans 336 communes Icaunaises. Une situation de catastrophe naturelle reconnue par arrêté préfectoral.
Le reportage de S. Robert et I. Rivierre avec :
- Sébastien Lecaillon, céréalier
- Frédéric Guéguen, viticulteur
- Etienne Henriot, président de la chambre d'agriculture de l'Yonne