Agriculture : Après les inondations de début juin, où en sont les agriculteurs ?

Plus de deux semaines après les inondations qui ont touché la Bourgogne, les exploitants agricoles sont durement impactés : semences emportées, terres agricoles non-accessibles, élevages confinés dans les étables. La Nièvre et la Saône-et-Loire montrent des situations similaires.

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En Saône-et-Loire, des parcelles inondées

Les parcelles inondées non seulement ne sont toujours pas accessibles, mais aussi les semis et les cultures de colza et de blé sont pourries par l'humidité.
Une situation tendue que les agriculteurs vivent depuis deux mois.
Les rendements pourraient être réduits de moitié.

Rencontre avec le Préfet de Saône-et-Loire

Afin d'apaiser les esprits, et surtout, de mettre en oeuvre une action rapide, une rencontre s'est déroulée à Marnay le 16 juin dernier entre les exploitants agricoles sinistrés, et le Préfet de Saône-et-Loire, Gilbert Payet.
Entre les récoltes perdues et les semis qui n'ont pas pu se faire, la coopérative bourgogne sud estime avoir perdu plus de 20 millions d'euros.

L'état de catastrophe naturelle, un premier pas pour entamer les procédures

L'état de catastrophe naturelle est une entité administrative, dont la reconnaissance doit s'effectuer par le Ministère de l'Intérieur, pour permettre l'indemnisation des victimes.
Elle est due à la double condition que chaque victime soit effectivement garantie contre ce type de sinistre, et que l'état de catastrophe naturelle de la commune où l’événement s’est produit soit reconnu.

C'est ainsi la première étape, avant de réclamer l'indemnisation auprès des assurances.
Par ailleurs, le Ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a confirmé, le 14 juin 2016, que les parcelles inondées situées dans les communes déclarées en état de catastrophe naturelle restent éligibles aux aides Pac pour 2016.

Dans la Nièvre, des pertes de semis

Près d'Annay (Nord de la Nièvre), il est tombé 300 millimètres d'eau 15 jours, soit près de la moitié de la pluviométrie annuelle de la Nièvre.
Les semis ont été emportés par l'eau et ne donneront rien.
Des parcelles entières vont devoir être à nouveau semées.
Hormis la perte des semences, les exploitants agricoles sont aussi confrontés au retard des cultures lié à l'ensemencement tardif, des pertes financières qui se cumulent.

Pour l'élevage, du rationnement

Faute de paturages praticables, les vaches demeurent à l'étable plus longtemps.
Les éleveurs de vaches laitières vont devoir limiter la production des vaches.
Un rationnement des bêtes va devoir s'effectuer avec de la paille, afin de faire durer le stock d'ensilage.

Le reportage dans la Saône-et-Loire de Safar Baroud-Meteaut et Romy Ho-A-Chuck

Intervenants :
  • Gaël Theveniaux, GAEC du Pautet
  • Laurent Maufroy, GAEC du Pautet
  • Lionel Borey, Secrétaire général FDSEA 71, Vice-président de la coopérative Bourgogne Sud
  • Gilbert Payet, Préfet de Saône-et-Loire
En Saône-et-Loire, réunion de crise pour les agriculteurs victimes des inondations et des intempéries de ces dernières semaines. Le préfet, les élus et les exploitants se sont retrouvés à Marnay pour évoquer ces difficultés. Ils ont engagé la procédure pour obtenir la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.


Le reportage dans la Nièvre de Liz Raffier et Tania Gomès

Intervenants :
  • Sven Bogerman, Céréalier
  • Jan Bogerman, Eleveur
Plus de deux semaines après les inondations, retour dans le nord de la Nièvre. Le débit des cours d'eau reste encore important et surtout les pluies tombent sans discontinuer ou presque. Un des secteurs les plus touchés est l'agriculture. Double peine dans cette exploitation du nord du département où céréales et élevage sont fortement impactés. Difficile à vivre au quotidien pour les agriculteurs qui, en plus, ne sont pas indemnisés dans le cas d'inondations.





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