Yonne : le délibéré est repoussé au 12 avril pour les deux gendarmes accusés de harcèlement

Deux gendarmes poursuivis pour harcèlement aggravé contre une jeune subordonnée devront attendre le 12 avril 2016 pour être fixés sur leur sort, a annoncé le tribunal correctionnel à Paris.

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La décision devait initialement être rendue mardi 5 avril par le tribunal correctionnel de Paris. Le délibéré concernant les deux gendarmes de Joigny accusés de harcèlement aggravé sur l'une de leur subordonnée est repoussé au mardi 12 avril 2016.

"Votre colonel aussi, vous lui parlez de son cul ?"

A l'audience, le 2 février 2016, le parquet avait requis un an de prison avec sursis pour les deux hommes, assortie d'une interdiction définitive d'exercer pour le maréchal des logis Ludovic F., 37 ans, et de 5 ans pour l'adjudant Julien G., 38 ans. La procureure a fait une distinction en demandant une interdiction définitive d'exercer pour le maréchal des logis Ludovic F., 37 ans, contre cinq ans pour le plus gradé des deux, l'adjudant Julien G., 38 ans, décrit par ses supérieurs comme un "excellent militaire".

Les deux gendarmes, fils de gendarmes, avaient assuré qu'ils n'avaient pas "l'intention de nuire", parlant de "dérapage" ou d'"échanges" de "mauvais goût" avec leur subordonnée, et se faisant reprendre vertement par la présidente : "Votre colonel aussi, vous lui parlez de son cul?".

Marie (prénom modifié), 26 ans, était venue, en uniforme, accabler à la barre ces deux gradés de la brigade de Joigny, sur les bords de l'Yonne, où elle a travaillé d'octobre 2012 à novembre 2013.




"Ça te dit un plan à trois?"

"Ça te dit un plan à trois?" dans une voiture de patrouille aux sièges tachés de sperme; "Fais-moi une pipe"; "Les Réunionnaises, elles sont chaudes, montre-moi ce que tu sais faire". Sans compter des "gémissements" sur son passage, ou un geste obscène mimé avec une matraque...

"C'était normal, c'était habituel"


avait dit la jeune femme, qui travaille désormais en région parisienne, et pour laquelle son avocat a demandé 55 000 euros de dommages et intérêts. L'Association de défense des droits des militaires (Adefdromil), partie civile, avait elle réclamé une peine "pédagogique" et "exemplaire".
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