Yonne : les professeurs d’Yonne Arts Vivants sont inquiets pour leur avenir

L’association Yonne Arts Vivants va cesser son activité cet été. Elle embauchait 110 professeurs qui enseignaient différentes disciplines artistiques dans des établissements de tout le département.

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Qu’est-ce qu’Yonne Arts Vivants?

Yonne Arts Vivants est une association subventionnée par le Conseil départemental de l’Yonne et des collectivités. L’association emploie des enseignants dans différentes disciplines artistiques (musique, danse, théâtre…) et  les mets à disposition des écoles de musique ou autres établissements d’enseignements artistiques. Actuellement, la structure emploie 110 professeurs.


Pourquoi les enseignants sont-ils inquiets ?


L’association Yonne Arts Vivants emploie des personnels sous contrat de droit privé mais ces personnels travaillent, de fait, pour des structures de droit public, ce qui est interdit par la loi. L’association doit donc cesser son activité. Ce sera chose faite au 1er juillet prochain.

Mais les enseignants ne savent pas ce qu’ils vont devenir. Dans une lettre ouverte qu’ils ont adressée aux présidents d’intercommunalités et aux maires de l’Yonne, deux d’entre eux expliquent que « les professeurs et les directeurs des autres établissements sont aujourd’hui dans le flou et inquiets quant à leur avenir et celui de leurs élèves ». Leur situation et leurs craintes sont également évoquées dans une vidéo postée sur Youtube.

Le transfert d’activité : la panacée ?

En effet, plusieurs scenarios sont envisageables par les collectivités.

Le transfert d’activité : le statut des enseignants de Yonne Arts Vivants est transféré à la collectivité dans laquelle ils travaillent, avec un contrat de droit public. Seule une collectivité l’a fait, Yonne Nord, en embauchant en quelque sorte les professeurs qui enseignaient dans son école de musique.
Mais certaines communes ne veulent pas, car ce serait s’engager sur un temps très long, trop long au goût de certains maires : les personnes recrutées le seront, a priori, jusqu’à leur retraite.

Ce système pose aussi le problème des professeurs qui enseignant dans plusieurs établissements.

Quelles sont les autres solutions envisagées ?

Certains évoquent la possibilité de licencier les enseignants fin juin pour les reprendre en septembre. Mais qu’en sera-t-il de de la nature de leur contrat (CDI ou CDD), de leur ancienneté, de leur salaire… ? Seront-ils même tous repris ?

Des collectivités souhaiteraient que soit constitué un organisme de mutualisation –sous forme de syndicat mixte- pour prendre en charge la gestion de ces enseignants de façon collective plutôt que chaque collectivité le fasse de son côté.

La subvention du département va passer d'un million à 600 000 euros et Yonne arts vivant, la structure qui gérait, rémunérait et mettait à disposition des collectivités le personnel nécessaire pour l'enseignement artistique dans leurs écoles va disparaître. L'inquiétude est grande chez les enseignants mais aussi chez les usagers. D'autant plus que les élus, qui se sont réunis aujourd'hui, n'arrivent pas à se mettre d'accord pour transférer l'activité et assurer la continuité de l'enseignement. Les explications de Baziz Djaouti et Christophe Gaillard et Pascal Rondi avec François Thomas, père d'une élève du Conservatoire de Joigny ; Lucie Gremet, professeur de flûte traversière au Conservatoire de Joigny et Nicolas Soret, président (PS) de la communauté de communes du jovinien. ©France 3 Bourgogne

 

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