Le candidat UDI André Villiers, sorti vanqueur face au député sortant En marche Jean-Yves Caullet, a été élu député de la circonscription d'Avallon-Tonnerre au terme du second tour des législatives. Le président du Département, ancien sénateur et maire, est un poids lourd de la politique icaunaise.
Le 18 juin 2017, l'ancien chef de file de l'UDI dans l'Yonne André Villiers a ramené la 2e circonscription du département à droite. Sur un score sans appel de 54,09%, il met fin à la parenthèse socialiste de cinq ans de son prédécesseur Jean-Yves Caullet, candidat investi En marche défait avec 45,9% des suffrages exprimés.
Le "dégagisme" qui a caractérisé les élections n'a pas eu cours dans cette circonscription : les électeurs, qui ont rejeté un candidat implanté localement et pour en élire un autre, ont plutôt exprimé une volotné d'alternance politique. Car André Villiers est un visage connu dans l'Yonne: à 62 ans, il a a obtenu son premier mandat en 1977 comme conseiller municipal de Pierre-Perthuis, non loin d'Avallon.
Un républicain engagé contre les extrêmes
Le chef de l'UDI local est un Icaunais de naissance. Né en 1954 à Tharoiseau, cet agriculteur a été successivement élu maire de Pierre-Perthuis en 2001, puis de Vézelay en 2008, avant de siéger au palais du Luxembourg de 2009 à 2012, en remplacement du sénateur Henri de Raincourt, nommé au gouvernement.
En 2015, entre les deux tours de l'élection départementale, il crée un front républicain en appelant à voter pour les candidats de gauche dans les cantons où il ya des triangulaires avec le Front national. Il sera sanctionné plus tard par le président de l'UMP Nicolas Sarkozy, qui donne la consigne de ne pas voter pour lui à la présidence du conseil départemental.
Passé successivement à l'UDF, aux Nouveaux centristes puis à l'UDI, André Villiers est actuellement président du conseil départemental. Élu depuis 2011 et réélu en 2015, il a d'ailleurs repris ce poste à Jean-Marie Rolland... qui lui-même fut député de la 2e circonscription entre 2002 et 2012, avant Jean-Yves Caullet. Respectueux de la loi de non-cumul des mandats, il démissionnera prochainement de ce poste pour se consacrer à sa circonscription.