Rythmes scolaires, réforme des ZEP, nouveaux profs : qu’est-ce qui va changer à la rentrée ?

Généralisation des nouveaux rythmes scolaires, début de la refonte des ZEP, arrivée des premiers enseignants à nouveau formés, nomination d’une nouvelle ministre de l’Education nationale : voici les principales nouveautés de la rentrée 2014-2015.


Une nouvelle ministre et de nombreux chantiers

Najat Vallaud-Belkacem a remplacé Benoît Hamon moins d'une semaine avant une année qui s’annonce chargée :

  • les enseignants doivent être consultés en septembre-octobre sur les nouveaux projets de socle commun, de programme de maternelle et sur l'enseignement moral et civique
  • une consultation sur les programmes d'élémentaire et du collège est prévue entre janvier et mai
  • une conférence sur l'évaluation des élèves est aussi prévue.

La nouvelle ministre de l'Education nationale va devoir aussi accompagner les changements qui ont été mis sur les rails par ses prédécesseurs. En voici quelques uns :


1-Les rythmes scolaires : où en est-on ?

Cette réforme devient obligatoire à cette rentrée pour toutes les écoles primaires publiques.

L'objectif est de mieux repartir les 24 heures de classe hebdomadaires pour profiter des pics de vigilance des écoliers. Elle  Pour aider les communes en difficulté et calmer les maires récalcitrants, des assouplissements ont été introduits.

Deux cas de figure se présentent :

  • 85,1% des élèves pratiqueront la semaine de 4,5 jours par semaine, avec des journées de classe raccourcies et 3 heures hebdomadaires d'activités périscolaires à la charge des communes.
     
  • 14,9% des élèves auront un emploi du temps dérogatoire grâce aux assouplissements (cinq matinées de classe, activités périscolaires sur un après-midi, ou bien semaine raccourcie avec rattrapage sur les vacances scolaires). 
    Il n'est plus question que les devoirs se fassent à l'école, comme initialement envisagé.

2-Il y a davantage de profs...

Pour la deuxième année consécutive, la rentrée sera marquée par la création de postes.

Le ministère annonce 2 355 emplois équivalent temps plein en primaire, près de 2 000 dans le secondaire (après 80 000 suppressions en cinq ans sous la droite).

La première génération d'enseignants formée dans les Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé) commencera à enseigner à mi-temps, tout en suivant sa deuxième année de master.

Ces écoles ont été créées pour rétablir la formation initiale des professeurs, qui avait été supprimée sous la droite. Elles visent à leur donner des connaissances académiques (maths, français...),  mais aussi professionnelles (pédagogie, tenue de classe, s'occuper d'un enfant handicapé, résolution des conflits, numérique...).



3-Il y a aussi davantage d’élèves

Les créations de postes risquent d'être moins visibles que prévu avec l'arrivée d'un plus grand nombre d'élèves.

On attend dans toute la France 37 666 écoliers supplémentaires et 32 892 élèves de plus dans le secondaire.

Les syndicats craignent que cela ralentisse la montée en puissance de dispositifs de lutte contre l'échec scolaire ("plus de maîtres que de classes", relance de la scolarisation des tout-petits, décharges horaires pour les enseignants en éducation prioritaire).


4-La relance des ZEP

La refonte de l'éducation prioritaire concerne 20% des élèves.

Cette relance débute dans 102 réseaux (écoles et collèges) baptisés REP+, qui auront davantage de moyens. La refonte montera à 350 réseaux dans un an. Au-delà de ce noyau dur, l'éducation prioritaire comprendra toujours un millier de réseaux.

Le dispositif prévoit un accompagnement pour les élèves de sixième (aide aux devoirs, soutien méthodologique ou tutorat), l'encouragement de l'innovation pédagogique, des primes augmentées pour attirer et garder les enseignants dans les établissements les plus difficiles. Les professeurs des REP+ auront des heures libérées pour travailler en équipe, suivre des élèves, rencontrer les parents.



5-L'ABCD de l'égalité est remplacé par un "plan d'action"

C'est la fin des "ABCD de l'égalité" qui avaient été lancés en 2013 par Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem.

Objectif : éduquer filles-garçons à l'égalité. Ces expérimentations ne seront pas généralisées. Le dispositif a été attaqué par des mouvements d'extrême droite et les antimariage homosexuel, qui y voient un enseignement de la "théorie du genre" niant, selon eux, la différence sexuelle.

A la place des "ABCD de l'égalité", il y aura un "plan d'action" : cela comprend la mise à disposition d'une "mallette pédagogique" pour les enseignants (en principe cet automne), des formations pour les professeurs et une inscription dans les futurs programmes (en 2016).


 

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