Le député de la 1re circonscription de Saône-et-Loire, qui a fait la une pour ses déboires fiscaux, n’est plus membre de la prestigieuse commission des Finances de l'Assemblée nationale. Il appartient désormais à la commission du Développement durable.
Après sa démission du gouvernement en raison de ses déboires fiscaux, l'ancien secrétaire d'Etat au Commerce extérieur n'a pas renoncé à son mandat de député de Saône-et-Loire. Il a dû cependant quitter le groupe PS de l'Assemblée et figure maintenant parmi les non-inscrits.
Lors de l'ouverture de la session parlementaire ordinaire 2014-15, qui s'est ouverte mercredi 1er octobre, on a appris que Thomas Thévenoud ne faisait plus partie de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, mais qu'il appartenait désormais à celle du Développement durable
Ce changement est intervenu à l'occasion du jeu de chaises musicales qui découle du renouvellement annuel de la composition des commissions de l'Assemblée.
Chacun des 577 députés doit siéger dans une commission. Les élus non inscrits siègent dans les commissions encore incomplètes après la répartition entre les groupes politiques, selon le règlement de l'Assemblée.
Mais, où est Thomas Thévenoud ?
Thomas Thévenoud avait intégré la prestigieuse commission des Finances, dès son élection en 2012. Il avait notamment bataillé contre l'optimisation fiscale des multinationales. Il avait temporairement siégé, sans en être membre, à la commission du Développement durable, comme rapporteur de la proposition de loi sur les taxis et les voitures de transport avec chauffeur (VTC).Le député bourguignon n'est pas réapparu au Palais-Bourbon depuis qu'il a été éjecté du gouvernement. Il n’était pas là notamment pour le vote de confiance au gouvernement Valls II.
Lors de sa conférence de presse du 18 septembre, François Hollande avait déclaré que Thomas Thévenoud, qui a été secrétaire d'Etat pendant neuf jours, "n'était pas digne de le rester et pas digne de rester non plus à l'Assemblée nationale parce qu'il ne payait pas ses impôts".
"Quand un député ne paye pas ses impôts, quand un ministre a un compte à l'étranger (...) quand d'autres parlementaires ont des ennuis avec la justice pour des faits personnels, ce sont des blessures faites à la démocratie", avait ajouté le président de la République, faisant allusion notamment à l'affaire Cahuzac.