Le Conseil des ministres a examiné le projet de réforme du code du travail jeudi 24 mars 2016. Malgré des modifications concédées par le gouvernement, ce projet (porté par la ministre Myriam El Khomri) est contesté par une partie du monde politique, syndical, patronal et par les jeunes.

Pourquoi des manifestations ont-elles été organisées ?


A Auxerre, dans l’Yonne, une centaine de personnes ont défilé en début d’après-midi aux côtés du syndicat FO et des représentants du Front de gauche. Ils ont réclamé le retrait total du texte.

A Dijon, une manifestation a débuté vers 14 heures, place de la Libération. Quelques incidents se sont produits vers la place Darcy. 
Dès le matin, des mouvements avaient débuté dans plusieurs établissements scolaires. Ainsi, à Dijon, des élèves se sont rassemblés pour protester au lycée Montchapet. Ils ont ensuite rejoints leurs camarades du lycée Le Castel.

Malgré les modifications qui ont été apportées, ce texte est jugé trop favorable aux employeurs et insuffisamment protecteur pour les salariés. Il est contesté jusque dans les rangs de la majorité.



Qu'est-ce qui a été modifié par rapport au projet initial ?

  • Dans la première version du projet, un responsable de PME avait la possibilité de prendre des décisions unilatérales (forfait-jour, pause, astreinte). Mais, face à l'opposition des syndicats, le gouvernement est revenu sur ce point.
  • Une autre mesure a aussi été supprimée : il s’agit du plafonnement des indemnités prud'homales pour licenciement abusif. En lieu et place, les juges prud'homaux pourront se baser sur un barème "indicatif", dont les modalités (ancienneté, plafond, plancher...) seront précisées par décret.
  • Un autre article controversé, celui sur les licenciements économiques, a été réécrit à la marge, contrairement à ce que réclamaient politiques et syndicats.

Que demandent les manifestants ?

Les syndicats dits "réformistes" (CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa) se montrent moins virulents, mais ils réclament encore des évolutions, notamment concernant l'article sur le licenciement économique.

De leur côté, la CGT, FO, Solidaires, FSU, Fidl, l'Unef et l'UNL continuent d'exiger le retrait de la réforme et de ses "multiples régressions" pour les salariés. Après avoir mobilisé des dizaines de milliers de mécontents mercredi 9 mars et jeudi 17 mars, ces syndicats ont organisé des "mobilisations" jeudi 24 mars.

Ils prévoient surtout des grèves et des manifestations nationales le jeudi 31 mars.


Reportage : Rémy Chidaine et Damien Rabeisen / Montage : Sébastien Dufour
Intervenants :
  • Andréa, élève de seconde au lycée Montchapet
  • Jean de Matos, directeur adjoint du lycée Notre-Dame
  • Eloi, élève de 1re ES au lycée Montchapet
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