Le ministère de l'Intérieur a envoyé un télégramme aux préfets samedi 30 avril 2016. Il leur a indiqué les mesures à prendre pour les rassemblements du 1er mai. Objectif : éviter les débordements comme ceux enregistrés jeudi lors des manifestations contre la Loi travail.
Les incidents survenus jeudi 28 avril sont encore dans tous les esprits. La quatrième journée nationale de protestation contre la Loi travail a dégénéré à Paris et dans plusieurs autres villes, dont Dijon. Au total, 214 personnes ont été interpellées et 78 policiers blessés dans toute la France. Depuis le début de la contestation, il y a deux mois, 961 personnes ont été interpellées.Le lendemain, vendredi 29 avril, Bernard Cazeneuve avait envoyé un message de soutien aux policiers pour les remercier de leur engagement.
[COMMUNIQUÉ] Message de soutien aux policiers mobilisés à l'occasion des #manifestations pic.twitter.com/1Jxmbk76e2
— Police Nationale (@PNationale) 29 avril 2016
Cette fois, le ministre de l’Intérieur demande aux préfets "d'exiger" des organisateurs de manifestations "qu'un service d'ordre interne structuré, identifiable et suffisamment dimensionné soit mis en place".
Ce service d'ordre doit être "capable d'isoler les fauteurs de troubles ou de signaler les individus dont le comportement présenterait des risques avérés pour la sécurité du cortège et sa dispersion".
Bernard Cazeneuve demande aussi d'interdire "les parcours qui présentent des risques avérés", de prendre "toutes les dispositions nécessaires pour filmer les opérations" et de renouveler les instructions "relatives à l'interpellation des individus violents ou auteurs d'infractions caractérisées".
Le ministre donne aussi pour consigne "qu'il soit fait un usage proportionné et légitime de la force quand cela sera strictement nécessaire".
Il demande aux préfets de "rappeler aux forces les règles de déontologie qui s'imposent à elles".
Concernant les rassemblements Nuit debout, le télégramme ministériel préconise de fixer "un horaire raisonnable de dispersion" au-delà duquel, est-il dit aux préfets, "vous ferez évacuer si nécessaire les places occupées".
Le texte ajoute qu'il faut "interdire l'introduction dans les lieux de toute arme par destination", ainsi que la vente ou la consommation d'alcool.