Histoires 14-18 : les monnaies de nécessité

De l’or, de l’argent, du nickel, du bronze… C’est une monnaie sonnante et trébuchante qui circule en 1914.  De 1 centime à 100 francs, la valeur de chaque pièce correspond à celle du métal qu’elle contient. C’est le franc germinal… 

Les billets remplacent la monnaie

Avant même le début des hostilités, on thésaurise, on garde les pièces d’or et d’argent…  il n’y a plus de monnaie. Il faut trouver une solution… Elle vient des chambres de commerce, qui vont émettre une monnaie de nécessité. (Le club numismatique de Mâcon possède une des plus belles collections de France)
Alors que les billets étaient peu répandus, réservés aux transactions importantes, c’est une monnaie de papier qui remplace les pièces métalliques. Avec l’autorisation du ministère des finances et en contrepartie d’un dépôt de garantie à la Banque de France, des coupures de 1 franc, puis de 50 centimes sont imprimées et mises en circulation.

Les chambres de commerce

Pendant plus de 5 ans, les chambres de commerce assurent la circulation des coupures nécessaires au libre jeu des transaction. Ainsi, de 1915 à 1921, la Chambre de Commerce de Mâcon procède à 7 émissions de coupures de monnaie en commun avec la Chambre de Commerce de Bourg-en-Bresse. Initialement destinés aux circonscriptions couvertes par les chambres émettrices, ces billets se retrouvent dispersés sur l’ensemble du territoire national.


Ils continuent à circuler jusqu’en 1924. Peu à peu remboursés par les chambres de commerce et la Banque de France, ils sont repris et incinérés jusqu’à leur retrait définitif en 1926. Mais des milliers de billets de nécessité n’ont jamais été présentés à l’échange.