Des régions aux dimensions et aux compétences renforcées sont nées le 1er janvier 2016. Elles auront toutes un ou une présidente lundi 4 janvier. Ce sera le cas notamment en Bourgogne Franche-Comté où vous pourrez suivre l’élection à la présidence de la région en direct sur France 3.
A la suite des élections régionales qui ont eu lieu les 6 et 13 décembre 2015, une partie des présidents des assemblées régionales a été désignée. Reste à le faire dans 7 régions : la Bourgogne-Franche-Comté, l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, l’Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, l’Auvergne-Rhône-Alpes, le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et la Normandie.
Ce sera lundi 4 janvier. Les 100 nouveaux élus régionaux de Bourgogne et de Franche-Comté réunis à Dijon désigneront Marie-Guite Dufay (PS) comme présidente de la nouvelle région. Les équipes de France 3 Bourgogne et de France 3 Franche-Comté seront mobilisées pour montrer, expliquer, décrypter cette élection, en particulier les journalistes politiques de Bourgogne et de Franche-Comté : Lilian Melet, Eric Sicaud, Catherine Eme-Ziri et Jérémie Chevreuil.
Lundi soir, tous les présidents seront élus
Dans les autres régions qui devront désigner ce lundi leur exécutif seront élus :- 3 présidents de droite : Xavier Bertrand (Nord-Pas-de-Calais-Picardie), Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes), et Philippe Richert (lsace-Champagne-Ardenne-Lorraine)
- 3 présidents socialistes : Alain Rousset en Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, Carole Delga en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et Marie-Guite Dufay en Bourgogne-Franche-Comté.
- Un président centriste : Hervé Morin en Normandie.
- 4 élus de gauche : Jean-Yves Le Drian (PS) en Bretagne, François Bonneau (PS) en Centre-Val-de-Loire, Ary Chalus (DVG) en Guadeloupe et Rodolphe Alexandre en Guyane
- 3 élus de droite : Christian Estrosi (LR) en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Bruno Retailleau (LR) en Pays-de-Loire, Didier Robert (LR) a été réélu dans l'île de La Réunion
- 3 élus nationalistes ou indépendantistes :le nationaliste Gilles Simeoni a été élu à la tête du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse et l’indépendantiste, Jean-Guy Talamoni, a été porté à la présidence de l'Assemblée de Corse, l'indépendantiste Alfred Marie-Jeanne a été élu en Martinique.
Des régions aux dimensions et aux compétences renforcées
A la tête de territoires considérablement étendus, les nouveaux présidents de régions disposeront de compétences accrues, notamment dans le domaine économique, mais aussi les transports ou le tourisme. La sécurité n'est en revanche pas de leur ressort, mais de celui de l'Etat et des municipalités.La population de la plupart des nouvelles régions a doublé, avec en moyenne quatre à cinq millions d'habitants, pour atteindre une taille qui se rapproche de celles des autres grandes régions européennes. Après l'élection de leurs présidents, les nouveaux conseillers auront jusqu'au 1er juillet pour trouver un nom définitif à ces nouvelles collectivités et décider de l'emplacement du nouvel hôtel de région.
Les nouvelles régions sont le point d’orgue de la réforme territoriale
Les patrons de région devront ensuite donner une cohérence à ces nouveaux ensembles territoriaux, parfois disparates, dont l'adoption au forceps fin 2014 a donné lieu à de vives discussions au Parlement. La région Grand est, qui a suscité le plus de contestations, s'étend ainsi du Rhin à l'Ile-de-France, et Auvergne-Rhône-Alpes du massif alpin au centre. Avec des distances de plusieurs centaines de kilomètres d'une extrémité à l'autre qui peuvent nuire au lien de proximité entre les services de l'Etat, l'administration régionale et la population.La naissance des nouvelles régions est le point d'orgue de la réforme territoriale lancée par le président François Hollande dès son arrivée à l'Elysée, après la loi sur les métropoles, adoptée fin 2013, et la loi NOTRe (Nouvelle organisation du territoire de la République), en juillet dernier. Conçu pour dynamiser les territoires et rationaliser leur gestion, le nouveau découpage territorial ne devrait en revanche dégager des économies qu'à moyen terme, d'ici cinq à dix ans, selon le gouvernement, une fois absorbés les frais liés à la réorganisation des services.