La loi travail, adoptée après des mois d’affrontements, a été publiée au Journal Officiel mardi 9 août 2016. Le premier décret concerne l'aide à la recherche du premier emploi pour les jeunes boursiers. A l'université de Bourgogne, près de 9 700 étudiants sont boursiers sur critères sociaux.
Quelles conditions faut-il remplir pour obtenir une aide à la recherche d'un premier emploi ?
Le premier décret de la loi travail concerne l'aide à la recherche du premier emploi pour les jeunes boursiers récemment diplômés.Ils pourront demander la prolongation de leur bourse pour quatre mois maximum. La mesure entre en vigueur mercredi 10 août 2016.
Ce décret du ministère de l'Education fixe les modalités de la nouvelle aide à la recherche d'un premier emploi (ARPE), décidée en avril en réponse à la mobilisation de plusieurs organisations de jeunesse qui protestaient contre la loi travail.
A condition d'avoir été boursiers "au cours de la dernière année de préparation du diplôme", les titulaires d'un CAP, d'un baccalauréat professionnel, d'un BTS, d'un brevet des métiers d'art, d'un brevet professionnel ou d'un brevet professionnel agricole obtenu "par la voie de l'apprentissage sans que son titulaire ait occupé un emploi avant cette formation" ou d'un brevet de technicien, pourront demander que leur allocation leur soit versée quatre mois supplémentaires, une fois leur diplôme décroché.
Il s'agit, précise le JO, de "personnes âgées de moins de vingt-huit ans qui sont à la recherche d'un premier emploi après avoir obtenu un diplôme à finalité professionnelle depuis moins de quatre mois à la date de leur demande".
Quel est le coût de cette mesure ?
"L'aide à la recherche du premier emploi est versée mensuellement à son bénéficiaire pendant une durée maximale de quatre mois", souligne le JO, qui précise qu'elle ne peut se cumuler avec le revenu de solidarité active (RSA) ou la garantie jeunes et que les contrats d'apprentissage ou de professionnalisation ne peuvent y prétendre au moment de présenter leur demande.Les demandeurs devront remplir un formulaire mis en ligne par l'Agence de services et de paiement. Lors de son annonce, Matignon estimait le nombre de bénéficiaires potentiels à 126 000, pour un coût de 130 millions d'euros par an.