Cela fait plus d’un mois que la crise des gilets jaunes a débuté. Les manifestants campent en plusieurs endroits du réseau routier de Saône-et-Loire. Leurs abris viennent d'être démantelés sur ordre de la préfecture
Ces "baraquements illégalement installés" ont été "démantelés par les services techniques en charge de la voirie départementale et nationale", lundi 17 décembre 2018.
Les opérations ont pris environ deux heures, sur chaque site, avec le concours d’un escadron de gendarmes mobiles, indique la préfecture de Saône-et-Loire. Les démantèlements ont été menés "en liaison étroite avec les procureurs de la République près les tribunaux de grande instance de Chalon-sur-Saône et de Mâcon".
Le préfet de Saône-et-Loire a demandé que "ces baraquements installés illégalement et sauvagement sur le domaine public routier soient évacués, compte tenu de leur irrégularité mais surtout du danger qu’ils constituaient pour la sécurité de nos concitoyens (risque d’incendie, insalubrité, troubles à la tranquillité publique, insécurité routière, entrave à la circulation et à la visibilité pour les automobilistes, notamment)".
"Un incident particulièrement grave a eu lieu à Mâcon nord"
A Mâcon nord, "un incident particulièrement grave a eu lieu", indique le préfet. "Au moment où la directrice départementale de la sécurité publique laissait le soin aux « gilets jaunes » de récupérer leurs affaires personnelles et la nourriture se trouvant sur place, des « gilets jaunes » ont volontairement mis le feu à l’édifice. Cet incident est d’autant plus grave qu’une conduite de gaz passe à proximité et que les sapeurs-pompiers n’avaient pas manqué de mettre en garde ces dernières semaines les « gilets jaunes » sur les risques liés à cette installation. Les auteurs de cet incendie criminel ainsi que ceux qui leur ont apporté les matériaux seront recherchés activement, pour être déférés à monsieur le Procureur de la République."A noter que dès ce mardi matin des manifestants ont commencé à reconstruire un campement à l'échangeur de Magny, à Montceau-les-Mines. L'intervention des forces de l'ordre est "une déclaration de guerre", estiment les gilets jaunes sur place. La mobilisation continue aussi au rond-point Jeanne Rose près du Creusot.