De Belle-Ile-en-Mer à Hennebont en passant par Brest, Rennes ou encore Dinan.... une vingtaine de rassemblements étaient organisés ce samedi 1er mai. Après les interdictions de l'an passé, liées à la situation sanitaire, les défilés étaient de nouveau autorisés cette année sous conditions. 

A Hennebont (Morbihan), Eric Guyomard a défilé accompagné de sa femme, ses deux enfants, ses parents, son frère, sa belle-soeur et ses neveux. Une mobilisation en famille au goût bien amer pour le salarié de la Fonderie de Bretagne.

Depuis lundi, le site de production de pièces automobiles de Caudan est à l'arrêt, occupé par les fondeurs. Ils entendent faire pression sur la direction de l’usine et sur le groupe Renault qui souhaite se séparer de l'usine. 340 personnes y travaillent.

 

Pour montrer que nous ne sommes pas juste des numéros dans une usine

Eric Guyomard, salarié à la Fonderie de Bretagne

 

Eric, 35 ans aujourd'hui, y a démarré sa carrière. Il dessine les pièces et outillages pour le site de Caudan.

Participer aux mobilisations du 1er mai apparait particulièrement important à Eric cette année. "C'est la défense notre emploi, notre outil de travail; pour montrer que nous ne sommes pas juste des numéros dans une usine mais aussi des gens, des êtres humains, des pères de famille, des conjoints. Ce n'est pas juste une usine qui ferme mais 350 familles qui vont rester sur le carreau."

 

 

Ce 1er mai, les personnels de la Fonderie de Bretagne étaient en tête du cortège organisé à Hennebont pour le 1er mai. Parmi les 1500 manifestants, figuraient également des intermittents du spectacle, quelques personnels hospitaliers.

 

 

A Brest, entre un millier et 2 000 personnes se sont rassemblées place de la République. Le collectif "Quartz occupé" a animé la manifestation au son de tambours façon Bronx puis, pour clore la mobilisation, le pont de Recouvrance s'est enveloppé de fumigènes rouges et roses.

 

 

A Rennes, une fois n'est pas coutume, le cortège s'est élancé de Villejean, un quartier périphérique de la ville. "Nous avons fait le choix d'un quartier populaire, explique Fabrice Lerestif, secrétaire départemental de FO, avec des arrêts  devant des lieux symboliques en ces temps de crise sanitaire."

Parti de l'EHESP (Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique), le cortège qui s'est étoffé au fil du temp pour arriver à 2 000 personnes environ, est notamment passé devant un Ehpad, une école et l'université de Rennes 2 avant de se disloquer vers 14 heures devant le Frac (Fonds Régional d'Art Contemporain) dans le quartier de Beauregard.

 

 

Masqué et avec attestation

 

Après un 1er mai confiné en 2020, les défilés étaient cette année autorisés par les pouvoirs publics.

Les manifestants qui habitent dans un rayon de 10 km pouvaient se déplacer sans attestation de déplacement dérogatoire, pour participer aux rassemblements. Au-delà de ce périmètre, il fallait être en possession "d’une attestation cochée à la case 4, ou d’une attestation syndicale ou associative conforme ".

Une vingtaine de défilés étaient organisés dans la région pour ce 1er mai, selon un recensement effectué par la CGT.

 

 

 

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