Jean-Paul Simier : "Oui, il y a encore un avenir pour l'agroalimentaire breton "

Jean-Paul Simier, directeur Filières Alimentaires chez Bretagne Développement Innovation n'est pas surpris par les difficultés que connaît l'agroalimentaire en Bretagne. Cependant, il croit en l'avenir du secteur dans la région.

Jean-Paul Simier n'est pas surpris par les difficultés que traverse actuellement le secteur de l'agroalimentaire en Bretagne. 

Où la crise de l'agroalimentaire va s'arrêter?

Cette crise fait partie de la vie économique, liée à la mondialisation et l'exacerbation de la concurrence. Ces difficultés sont aussi liées aux erreurs d'adaptation de certaines entreprises. C'est le secteur viande qui est impacté aujourd'hui, le secteur de la viande blanche plus précisément et c'est celui qui emploie 40% des salariés de l'agroalimentaire breton. Les entreprises qui s'en sortent le moins bien, sont les entreprises qui travaillent sur les matières premières, avec des coûts de main d'oeuvre importants. 

Combien d'emplois ont été supprimés en Bretagne?

1 500 emplois ont été supprimés dans l'agroalimentaire, essentiellement chez Doux, depuis l'été dernier. D'autres entreprises plus petites ont été touchées aussi. 

Y-a-t-il encore un avenir pour l'agroalimentaire breton ? 

L'agroalimentaire représente 80 000 emplois en Bretagne, c'est un secteur important pour la région et qui va le rester. La Bretagne a encore sa carte à jouer. Il y a des entreprises qui sont en pleine essor, Triballat par exemple près de Rennes. Les Chinois sont aussi à Carhaix. Le troisième producteur chinois de lait en poudre pour nourrissons, Synutra, connue dans son pays sous la marque Shengyuan, s'est engagé en avril dernier à investir 90 millions d'euros dans l'ouverture de deux tours de séchage à Carhaix, dans le Finistère. Chaque année, 1/2 milliard d'euros sont investis dans l'agroalimentaire en Bretagne, autant dans l'agriculture. Et ce qui sauvera la mise, c'est l'export. On ne nourrira pas tout le monde, mais les perspectives de développement sont importants. Aujourd'hui, le paradoxe c'est qu'à l'autre bout du monde, on a besoin de viande et qu'ici, les entreprises sont en difficulté. 
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