PSA et General Motors : le mariage bat de l'aile

PSA, en difficultés, pourrait réduire l'ampleur de son alliance avec l'américain General Motors, alors que son avenir reste incertain. Le premier constructeur automobile français a annoncé réexaminer le développement en commun d'une plate-forme pour les petites voitures à faible émission de CO2.

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PSA Peugeot Citroën a profité mercredi de la publication de son chiffre d'affaires, pour annoncer qu'il allait revoir le projet de développement d'une plate-forme commune avec General Motors pour les petites voitures à faible émission de CO2.

Ceci "pourrait conduire à une révision à la baisse du montant annoncé de synergies annuelles à moyen terme", qui est d'un milliard de dollars pour chaque constructeur, selon un communiqué. La décision de poursuivre ou non ce projet "sera prise assez rapidement", a indiqué un porte-parole. PSA assure toutefois que "de nouveaux projets sont en cours d'analyse".

Le groupe, trop dépendant de l'Europe et qui cherche à se développer ailleurs, s'est rapproché en février 2012 de GM qui a pris 7% de son capital. Le français et l'américain ont déjà renoncé à plusieurs pistes de travail en commun. Si leur projet dans le secteur des petites voitures, tombait à l'eau, resteraient un programme pour des monospaces de taille moyenne et un autre pour des petits monospaces, qui seront produits dans l'usine GM à Saragosse en Espagne, en plus de leur coentreprise pour les achats.

Aucune interférence avec le travail avec Dongfeng

Cette annonce n'a rien à voir avec l'éventualité d'une arrivée du chinois Dongfeng au capital de PSA, a assuré son directeur financier Jean-Baptiste de Chatillon lors d'une conférence d'analystes. La presse parle d'une possible augmentation de capital de 2,5 à 3 milliards d'euros, qui serait souscrite par son partenaire chinois et l'Etat français. "Nous ne voyons aucune interférence" entre le travail avec Dongfeng et d'autres coopérations, a dit le directeur financier.
Il a répété que PSA était prêt à renforcer son partenariat avec Dongfeng et qu'il réfléchit par exemple à "exporter des voitures depuis la Chine vers d'autres pays asiatiques", mais n'a pas évoqué de liens capitalistiques.

Baisse des ventes et recul du chiffre d'affaires

PSA a encore souffert au troisième trimestre. Son chiffre d'affaires a reculé de 3,7% sur un an à 12,1 milliards d'euros sur la période, et de 3,8% à 39,8 milliards sur les neuf premiers mois de l'année. Les ventes de sa division auto, la plus importante, a baissé de 5,8% à 8 milliards et celui de sa filiale bancaire de 5,1%. Seul l'équipementier automobile Faurecia, dont il détient environ 57%, résiste avec un chiffre d'affaires quasi-stable (+0,8%). Ses ventes reculent aussi en Amérique latine et en Russie et l'impact négatif des taux de change est important. En revanche, il fait toujours mieux que le marché en Chine et sa part de marché s'élevait à 3,7% à fin septembre.
Le groupe a quand même maintenu ses prévisions: il compte réduire sa consommation de liquidités au moins de moitié cette année puis de manière "très significative" en 2014. Cette annonce a été saluée par les investisseurs et le titre Peugeot prenait 3,51% à 10,77 euros vers 16H00, quand l'indice CAC 40 lâchait 0,77%.
"Le marché raisonne surtout sur 2014 et espère une amélioration des performances et de la structure financière du groupe", souligne Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.

De nouveaux modèles attendus

PSA a réitéré son objectif de réaliser 1,5 milliard  d'euros d'économies à l'horizon 2015 grâce à une bonne gestion de ses dépenses d'investissement (Capex), sa restructuration et son alliance avec General Motors. Il est ainsi en bonne voie pour adopter un nouveau contrat social, après le feu vert donné par quatre syndicats.
"Nous visons une part de marché plus importante en Europe au quatrième trimestre qu'au troisième", grâce à des nouveautés comme la Peugeot 2008 et le nouveau Citroën C4 Picasso, a rappelé M. de Chatillon. Sur les neuf premiers mois de l'année, sa part de marché est passée à 11,9% contre encore 12,7% en 2012.

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