Les anti-écotaxe ont décidé de boycotter la réunion en préfecture qui devait se dérouler en début d'après-midi à Rennes ce vendredi. Le collectif demande le report sine die de l'écotaxe.
Ils ne seront restés qu'une dizaine de minutes à la préfecture d'Ille-et-Vilaine. Juste le temps de signifier au préfet leur mécontentement. Ce dernier avait organisé une réunion d'information, épaulé par des experts du ministère des transports, mais le collectif des acteurs économiques bretons contre l'écotaxe a signifié son refus de participer à la réunion de l'observatoire écotaxe.
Le collectif regroupe 60 organisations, soit 150 000 entreprises employant 900 000 actifs dans tous les secteurs de l'économie bretonne. Des représentants de l'agroalimentaire, mais pas seulement. Étaient présents aussi des acteurs de l'industrie, de la pêche, de l'automobile, du transport routier ou encore de la grande distribution. Le collectif, constitué le 12 janvier 2009, réclame depuis le début du projet le retrait de l'écotaxe. Aujourd'hui, ils ont réaffirmé leur opposition à cette taxe qui, disent-il, pourrait pénaliser l'ensemble de l'économie bretonne et française.
Application au 1er janvier
Parmi les personnalités qui ont boycotté la réunion d'aujourd'hui on trouvait: Patrick Caré, le chef de file du collectif et président du Medef Bretagne, Thierry Coué président de la FRSEA (Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles), Olivier Clanchin président de l'ABEA (Association bretonne des entreprises agroalimentaires)...tous ont affirmé leur refus de l'écotaxe alors que le premier ministre Jean-Marc Ayrault réaffirmait ce vendredi matin son application au 1er janvier. Du côté des députés UMP, Isabelle Le Callennec, Philippe Le Ray et Marc Le Fur se sont joints au collectif.
Nous avons demandé au gouvernement de nommer un expert. Nous n'avons eu aucune réponse.
Dans un communiqué adressé au préfet, le collectif déclare avoir écrit au Premier ministre et au Président de la république, les 5 et 16 septembre derniers pour "surseoir à la mise en oeuvre de cette écotaxe et de nommer une commission, un expert ou une personne dont l'autorité morale ne pourrait être contestée, afin que celle-ci examine en toute objectivité cette écotaxe. [...] Nous n'avons eu aucune réponse."
Le collectif refuse la mise en place d'un observatoire de l'écotaxe mais demande l'ajournement pur et simple du dispositif.