Au lendemain de la manifestation des bonnets rouges à Quimper (29) qui a réuni entre 15 000 et 30 000 personnes, personnalités politiques et syndicales lancent un appel à la négociation autour du "Pacte d'avenir pour la Bretagne".
Jean-Marc Ayrault, Premier ministre
Le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, invite "toutes les parties prenantes à se retrouver" autour du "Pacte d'avenir pour la Bretagne", après la manifestation qui a réuni samedi 15.000 à 30.000 manifestants à Quimper.
"Le Préfet de région prendra contact à cette fin dès lundi avec les élus et les partenaires économiques et sociaux", a indiqué le chef du gouvernement dans un communiqué.
Jean-Marc Ayrault "confirme que le gouvernement poursuit les travaux engagés avec les collectivités locales pour préparer le Pacte d'avenir pour la Bretagne qu'il a annoncé le 16 octobre dernier".
Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'Etat
Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'Etat, a estimé, samedi soir sur BFMTV, qu'on était "sorti de la crise de l'écotaxe" et qu'il fallait "maintenant négocier" le pacte d'avenir de la Bretagne.
Elle a appelé les syndicats qui ont manifesté à Carhaix "à retrouver ceux de Quimper pour parler de la reconversion industrielle et agroalimentaire de la Bretagne".
Pierrick Massiot, Président de Région Bretagne
“On annonçait une manifestation pour l’emploi. Ce fut une manifestation de l’emploi de la force par quelques provocateurs. C’était prévisible, hélas ! Si l’appel à la mobilisation pour l’emploi était légitime, au moment où il a été lancé, la suspension de l'écotaxe et l'annonce d'un Pacte breton par le Premier Ministre était un premier signal fort d’apaisement. Le slogan initial était « Vivre, travailler et décider au pays ». Il a été aujourd'hui détourné", juge Pierrick Massiot, le président de la région Bretagne, dans un communiqué.
"Entre nostalgiques des manifestations contre le mariage pour tous, les tenants de la défense de l’emploi, ceux qui veulent en finir avec l’écotaxe -qui n’est pas à l’œuvre-, les Bretons sincères, les nationalistes masqués, les militants de tous bords, toutes les conditions étaient réunies avec des mots d’ordre incohérents, pour qu’il y ait des débordements. Des dégâts à Quimper, des blessés, dans les rangs des forces de l’ordre comme dans ceux des manifestants ; mais aussi des centres des impôts, la permanence d’un député saccagé ; deux portiques brûlés et tombés, des radars détruits. Qu’est-ce que cette violence imbécile construit ? Quel message croit-on envoyer ? Quelle image de la Bretagne dans les médias ?", ajoute le président de région.
Thierry Gourlay, secrétaire régional de la CGT
"La Cgt invite les salariés, nombreux à Quimper, à s’identifier avec les organisations syndicales pour que leurs préoccupations pèsent dans la construction du pacte d’avenir pour la Bretagne. Ce pacte d’avenir doit commencer par l’arrêt immédiat des licenciements pour permettre un dialogue constructif pour l’ensemble des salariés de la région. Il ne peut y avoir de front commun entre les licenciés et les licencieurs. La Cgt regrette les débordements et la violence lors de la manifestation Quimpéroise, qui était malheureusement prévisible, et pour certains prémédités", explique Thierry Gourlay, secrétaire régional de la CGT.
La Cgt avec d’autres organisations syndicales appelle "les salariés à poursuivre la mobilisation interprofessionnelle en manifestant le 23 novembre à Rennes pour le maintien et le développement de l’emploi et le maintien des sites de production", ajoute-t-il.