Le collectif autonomiste Révolte bretonne a annoncé mardi qu'il annulait la manifestation contre l'écotaxe et pour l'emploi qu'il prévoyait d'organiser samedi 16 novembre à Saint-Brieuc(22), au profit d'une "consultation" populaire.
"Nous avons décidé d'organiser une consultation inédite et locale des Bretons, pacifique et sans manifestation, laquelle est annulée", a indiqué dans un communiqué à l'AFP Cédric Labrousse, un porte-parole de Révolte bretonne.Cette décision intervient "suite à des discussions" avec le collectif des Bonnets rouges "Vivre, travailler et décider en Bretagne", à l'origine de la manifestation qui avait réuni de 15.000 à 30.000 personnes le 2 novembre à Quimper, et qui avait désavoué dimanche l'initiative de Saint-Brieuc.
A la place de la manifestation, Révolte bretonne prévoit de disposer samedi à Saint-Brieuc "de vastes cahiers où (les Bretons) auront à écrire leurs propositions, idées, colères, espoirs", précise M. Labrousse, qui fait le rapprochement avec les cahiers de doléances de la Révolution française.
Le collectif Révolte bretonne exige la suppression de l'écotaxe, l'abattage des portiques par l'Etat "sans dédommagement à l'entreprise Ecomouv'" et l'ouverture d'un groupe de travail "en vue de planifier la transition du pays breton réunifié vers son autonomie", politique, économique, financière, culturelle et institutionnelle.
Sa page Facebook affiche plus de 7.000 fans.
Les Bonnets rouges de "Vivre, travailler et décider en Bretagne", qui regroupe agriculteurs, patrons, syndicalistes FO et élus, prévoient de leur côté une nouvelle manifestation le 30 novembre, dans un lieu qui n'a pas encore été communiqué.
L'un de ses porte-paroles, le maire DVG de Carhaix, Christian Troadec, avait dénoncé dimanche l'appel à manifester de Révolte bretonne, déplorant une "tentative de récupération par ce genre de mouvement".