Trois personnes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Quimper pour violences en marge de la manifestation des Bonnets rouges du 2 novembre. Le plus jeune des prévenus a été condamné à à deux mois de prison avec sursis. Pour les deux autres le jugement ou l'audience ont été reportés.
Le plus jeune des des trois prévenus, Guillaume, convoqués lundi devant le tribunal correctionnel de Quimper pour des violences survenues le 2 novembre lors du rassemblement des "Bonnets rouges" dans la ville a été condamné à deux mois de prison avec sursis.
Le parquet a aussi requis une peine de huit mois avec sursis et 180 heures de travaux d'intérêt général à l'encontre du deuxième prévenu, Benjamin, 27 ans, dont le jugement sera rendu le 9 décembre, tandis que l'audience du troisième, André, 46 ans, a été renvoyée au 11 décembre pour une question procédurale.
Les trois hommes n'ont a priori aucun lien entre eux. Le plus jeune des fauteurs de troubles est tout juste majeur, il est accusé de violences commises en réunion, certainement sur d'autres manifestants, lors de la manifestation. Le plus âgé a 47 ans, doit répondre de violence sur une personne dépositaire de l'autorité. Tous deux risquent de la prison avec sursis. Le troisième homme qui a 27 ans, est accusé d'avoir donné des coups de pieds dans le bouclier d'un gendarme mobile et de s'être débattu pendant son interpellation. Lui n'en est pas à sa première affaire devant la justice, lui aussi est accusé de "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique".
Aucun des trois prévenus n'a revendiqué faire partie du mouvement des "Bonnets Rouges"
Condamnation pour l'exemple ?
Deux autres personnes sont convoquées également le 28 novembre pour des faits de violence lors de cette manifestation.
Le rassemblement contre l'écotaxe et pour l'emploi en Bretagne avait réuni le 2 novembre entre 15.000 et 30.000 personnes, selon les sources, et donné lieu à de violentes échauffourées. Cinq personnes avaient été blessées, quatre manifestants et un CRS. Un petit groupe de manifestants avait jeté sur les forces de l'ordre pierres, pavés, barres de fer, pots de chrysanthèmes et fusées de détresse. Les policiers avaient répondu en faisant usage de canons à eau et de grenades lacrymogènes.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait annoncé le 6 novembre à l'Assemblée nationale que les auteurs "identifiés" de violences et de dégradations commises à l'occasion du mouvement de colère faisaient l'objet de "convocations devant le tribunal correctionnel de Quimper". "Quel que soit le bien public, un portique, un radar, une école, un équipement sportif (...) ce n'est pas acceptable, c'est contraire aux lois de la République", avait ajouté le Premier ministre en évoquant le rassemblement de Quimper. "Ces violences sont le fait d'une minorité, je le sais, elles sont inacceptables, elles sont le fait de groupes extrémistes".
Les "Bonnets rouges" appellent à un nouveau rassemblement le 30 novembre à Carhaix (Finistère).