Samedi, la goélette Tara va quitter son port d'attache pour une mission de sept mois en Méditerranée avec pour y mener une étude scientifique sur le plastique en mer. Pour cela, l'équipage pourra compter sur le soutien, à terre, d'un enseignant universitaire et chercheur de Lorient.
Après avoir déjà navigué plus de quatre ans autour de la planète et à deux reprises en Arctique, la goélette Tara va samedi lever l'ancre pour rallier le 5 mai Port Cros, première étape d'un nouveau périple en Méditerranée. Sa mission comportera plusieurs volets, la principale sera l'étude de l'impact des rejets de plastiques en mer.Il y aurait en Méditerranée 250 milliards de particules plastiques...
Avec ses 22 pays riverains, 450 millions d'habitants, 30 % du trafic maritime mondial, les difficultés liées aux pollutions terrestres s'y multiplient, et parmi elles, la présence de micro-plastiques et sa probable incorporation dans la chaine alimentaire font vraiment partie des grandes préoccupations environnementales du moment. Six millions de tonnes de plastiques sont chaque année jetées dans les océans.Au cours de ce voyage, des déchets plastiques seront donc récoltés en mer pour être envoyés à Lorient. Ils y seront identifiés, analysés, par une équipe de scientifiques à terre dont fait partie Stéphane Bruzaud, enseignant-chercheur à l'Université de Bretagne Sud.
11 escales sont également prévues pendant lesquelles l'équipage de Tara va s'employer à sensibiliser le public sur les enjeux environnementaux liés à cette mer fermée. Promouvoir les efforts et actions menées par des associations locales et régionales, promouvoir des solutions pour la réduction des déchets, présenter les premières analyses en Méditerranée obtenues lors de l'expédition Tara Océans (2009-2011) sont autant d'actions prévu dans le programme de Tara.
Pour tous ceux qui souhaiteraient assister au départ de la goélette, celui-ci est prévu samedi à 11 heures, sans tambour, ni trompette, à la base de sous-marins de Lorient.