Les cours du porc n'augmentent pas et restent sous le prix d'équilibre, en deçà de 1 euros 50 le kilo. la tension monte entre éleveurs et acheteurs au marché au cadran de Plérin, dans les Côtes d'Armor. La séance de ce jeudi ne devrait pas faire inverser la tendance.
Les cours du porc sont sous pression, comprimés par un marché européen en sur-production suite à la fermeture des frontières de la Russie pour des raisons sanitaires. Cela fait plus d'un an, et rien n'a changé le cours des choses.
"Les cours ont baissé de 10 % l'année dernière, et de 15 % depuis le début de l'année" explique Jean-Pierre Joly en marge du marché au cadran de Plérin, qu'il préside. "Quand la grande distribution n'a que l'embarras du choix pour s'approvisionner partout en Europe, elle fait pression sur les prix, et c'est ce qui se passe".
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Dans les rayons, les opérations de promotion sur le porc sont quasi-quotidiennes. Des opérations de promotion que le ministre de l'Agriculture Stéphane le Foll voudrait encadrer, tant les différences de prix sont importantes.
"Si ce décret revient à gérer un calendrier de promotion, cela ne servira à rien" a commenté Jean-Pierre Joly, "ce qu'il faut c'est relancer la consommation du porc français, et valoriser nos produits".
Le cours du porc au marché au cadran de la semaine dernière était de 1,39 euros, alors que le prix d'équilibre est estimé à 1 euro 50, auquel il faudrait ajouter 10 centimes pour compenser les pertes du premier semestre.
Conséquence au marché au cadran, "il y a un climat de tension, et les rapports entre les éleveurs et les acheteurs se détériorent" a estimé Jean-Pierre Joly.