Pour 100 euros dépensés dans l’alimentaire, 20,5 vont à la production agricole. L’observatoire des prix et des marges a ainsi décortiqué l’ « euro alimentaire », ou le détail des revenus générés dans l’économie par nos dépenses.
Avez-vous un billet de 100 euros dans votre porte-monnaie ? Depuis janvier dernier, nous savons ce qu’il représente pour les agriculteurs, les industries de transformation en aval, les importations et les taxes, grâce à une étude de l'Observatoire des prix et des marges des produits alimentaires.
Les dépenses alimentaires s'élèveraient à 228,5 milliards d’euros en 2012, selon les comptes nationaux fournis par l’INSEE.
Si les données complètes datent de 2012, l’enseignement, lui, reste d’actualité : la production agricole reste le « parent pauvre » de la distribution des richesses. Une dépense alimentaire de 100 euros contient 20,5 euros de production agricole.
Les valeurs créées en aval de l’agriculture, comme la transformation mais aussi le transport et le commerce de gros et de détail, s’élèvent à 56 euros.
Les importations (14,3 euros) et les taxes (9,3 euros) complètent l’ »euro alimentaire ».
Valeur ajoutée
Si l’on décompose cet « euro alimentaire » en valeur ajoutée et importations intermédiaires, on s’aperçoit que la production agricole capte encore moins de cette valeur ajoutée induite par la consommation alimentaire.Selon l’observatoire des prix et des marges : « Sur 100 € de consommation alimentaire en 2012, 29,6 € rémunèrent des importations en produits alimentaires (14,3°€) ou en consommations intermédiaires (15,3 €), 9,3 € sont dues aux taxes (TVA, taxes sur les boissons, taxes sur les carburants…).
Le reste, soit 61,2 €, est constitué de valeurs ajoutées induites dans les branches de l’économie nationale, avec une part importante revenant au commerce (19,8 €).
Les industries agroalimentaires captent 13,2 €, et l’agriculture 8,2 €, de cette valeur ajoutée induite par la consommation alimentaires »