Annonces d'Emmanuel Macron : les écoles restent ouvertes, un “soulagement” pour les profs

Dans son allocution, Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi soir que les crèches, écoles, collèges et lycées resteront ouverts. Des protocoles sanitaires renforcés vont être mis en place. 
 

C’est un des changements par rapport au premier confinement : les écoles restent ouvertes. Un soulagement pour les professeurs et le milieu éducatif. “C’est important de garder le contact avec les élèves dans nos établissements”, confie Guy Bossard, secrétaire académique du SNPDEN (Syndicat National des Personnels de Direction de l'Education Nationale) de l’académie de Rennes et proviseur dans un lycée professionnel de Saint-Brieuc.


Eviter le décrochage scolaire 

 

Dans certains établissements, notamment dans les lycées professionnels, le confinement a été très difficile. On a perdu la plupart de nos élèves, la continuité pédagogique n’a pas été efficace pour un bon nombre d’élèves

Guy Bossard


Un sentiment que partage Sylvie, professeure d’anglais dans un collège dans le Morbihan. A la rentrée en septembre, elle s’est aperçue des grandes inégalités entre ses élèves. “Dans certains foyers, ce n’était pas possible de suivre correctement le programme imposé. A l’inverse, dans d’autres familles, les élèves étaient très demandeurs. Résultat : "Aujourd’hui, il y a un gouffre entre mes élèves”, confie-t-elle. 

Alors maintenir les écoles ouvertes, oui, mais comment ? Dans quelles conditions ? Le gouvernement va apporter des précisions prochainement. 

Les protocoles vont être renforcés. On ne peut que s’en réjouir, car mis à part le masque, on n’avait pas de protocole. Il n’y avait pas de distanciation physique à la cantine, dans les transports scolaires… On aimerait que le gouvernement trouve rapidement des solutions pour que les élèves travaillent en sécurité”, indique Gwenael Le Paih, délégué régional SNES-FSU (Syndicat national des enseignements de second degré) Bretagne. 


Alterner les semaines


Pour faire respecter les distances physiques, les syndicats espèrent que le gouvernement optera pour un scénario : celui d’accueillir les élèves toutes les semaines mais en alternance. “Pour pouvoir utiliser les locaux au mieux, il faudrait penser à un allégement des groupes, un travail en demi-groupe, comme au mois de mai et juin. Actuellement, on est revenu à un fonctionnement de l’école normal, mais avec des conditions sanitaires intenables vu l’évolution du virus”, alerte Olivier Blanchard, co-secrétaire départemental Snuipp-FSU 35. 


Allégement des programmes 


Pour Gwenael Le Paih, il y a la question sanitaire mais aussi pédagogique. Selon lui, il est nécessaire d’adapter et alléger les programmes, “surtout avec les épreuves au bac qui arrivent dès le mois de mars”. 


Enfants masqués dès le CP : fausse bonne idée ? 


Depuis la rentrée, le masque est obligatoire pour tous les enseignants et élèves de 11 ans et plus dans les établissements.  Mais certains médecins demandent une nouvelle mesure de précaution : le port du masque à l’école dès 6 ans. Une mesure difficile a mettre en place selon les personnes que nous avons interrogées. 

C’est déjà frustrant pour les élèves de voir leur enseignant masqué, il vaut mieux privilégier la distanciation physique et les demi-groupe en classe”, relève Olivier Blanchard, le co-secrétaire départemental Snuipp-FSU 35.

Un point de vue que partage Sophie, institutrice dans une classe de CP à Nouvoitou. “Pour les enfants, ce serait difficile. Ça s’apprend, c’est possible, mais ça restera compliqué”, ajoute t-elle.

En attendant les précisions, professeurs comme syndicats semblent donc rassurés de voir les établissements scolaires rester ouverts. 
 
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