Face au taux de mortalité particulièrement important des abeilles, la Région a décidé de mettre en place un dispositif d'aides exceptionnelles. Elle souhaite favoriser la reconstitution du cheptel par auto-renouvellement.
Vingt mille ruches décimées cet hiver en Bretagne. Les apiculteurs tirent depuis la sonnette d'alarme. Beaucoup vont peut être devoir mettre la clé sous la porte. Chaque apiculteur peut perdre jusqu'à 400 euros par ruche. L'hécatombe est réelle dans la profession qui met en cause l'utilisation de pesticides. Pourtant l'Union européenne a interdit trois néocotinoïdes dangereux. " Il y a une urgence à ce que l'État nous aide" explique François le Dudal , un des représentants du Syndicat des Apiculteurs Professionnels Bretons.
Un dispositif exceptionnel
En attendant c'est la Région qui va mettre la main à la poche, conformément à ce qui a été validé lors de la dernière session du Conseil régional en juin. Un fond de soutien est crée pour favoriser la reconstitution de cheptel . Deux choix sont possible.
L'autorenouvellement qui consiste à scinder un essaim en deux et à le repartir dans deux ruches distinctes. L'aide ici s'élève à 30 euros maximum par essaim renouvelé. L'achat d'essaims est une autre solution. Le soutien financier peut monter à 75 euros par essaim acheté. Les deux aides cumulées peuvent atteindre les 15 000 euros.
Parallèlement à cela, un observatoire des mortalités et des affaiblissements de l'abeille mellifère (OMAA) a été mis en place à titre expérimental en Bretagne et Pays de la Loire jusqu'au 31 juillet 2019. L'idée est de mieux recenser les événements de santé observés dans les ruches des deux régions.
L'enjeu est important car les abeilles doivent poursuivre leur rôle de pollinisateurs. Elles restent de véritables sentinelles de la biodiversité.
Pour rappel, en 2017, en Bretagne, on recensait 59 000 ruches et 4 150 apiculteurs en activité, dont 120 exploitants professionnels.
La Région au chevet des ruches avec un dispositif d'aides exceptionnelles