Une vingtaine de rassemblements est prévue dans la région Bretagne samedi 17 novembre, pour manifester contre la hausse des taxes sur le carburant. D'ici-là, les différents organisateurs préparent cette journée nationale par des actions locales, au plus près des particuliers.
"Ras-le-bol !" C'est bien la phrase qui revient en boucle dans la bouche des Français qui ont prévu de se retrouver samedi 17 novembre pour manifester leur mécontentement face aux mesures du gouvernement.
Cette journée se veut symbolique pour les manifestants, ils espèrent une mobilisation exemplaire des automobilistes. En amont de cette journée fatidique, les organisateurs de chaque événement prévoient leurs différentes actions.
S'il n'y a pas d'organisation centralisée de la journée de blocage, chaque manifestation se fera indépendamment tout en étant liée à celles se déroulant aux alentours.
Un maillage territorial important
Les plus grandes villes de Bretagne sont concernées par ces blocages. Cette carte est susceptible d'évoluer. Par exemple, "Guingamp n'apparaît pas sur la carte officielle, mais des actions y sont prévues" précise Tristan Lozach, du comité de Saint-Brieuc.
"La goutte d'eau qui a fait déborder le vase"
La grogne a gagnée l'ensemble du territoire, les automobilistes montrent déjà leur soutien en arborant leur gilet jaune sur leur tableau de bord. Ce signe ostensible de soutien permet de se donner une idée de l'impact que la manifestation a sur les conducteurs.Les cibles des blocages ? Ce sont surtout les stations-services, les ronds-points et grands axes routiers. "Bien évidemment, les blocages ne concerneront pas les services de secours qui pourront circuler librement" assurent les organisateurs.
"On s'oppose à la hausse du carburant mais c'est la goutte qui a fait déborder le vase, fustige le comité de Fougères. On conteste toutes les taxes et lois qui contraignent abusivement le conducteur depuis quelques temps, que ce soit le passage aux 80 km/h, le changement du contrôle technique..."
Des réunions publiques sont proposées aux personnes intéressées ce week-end pour discuter des actions prévues. Le mouvement se revendique citoyen et apolitique. Il défend l'idée que chacun puisse participer sans se rattacher à quelconque parti politique.
Une organisation au cas par cas
Les différents événements sont organisés localement. Chacune des villes concernées dispose de son propre comité.À Fougères, le but est de "bloquer toute activité économique". Les participants sont conviés à se regrouper dès 4h du matin pour empêcher la livraison des supermarchés et stations-services. Dix points de blocages y sont prévus.
Sur Saint-Brieuc les actions se feront plus en douceur avec "trois groupes de blocage à partir de 14h puis une opération escargot venant de Lamballe"
Une solidarité sans faille
Les organisateurs nous l'assurent, ils "reçoivent de très bon retours de la part du public. Aucun refus dans les actions de tractage." L'appel à arborer le gilet jaune sur le tableau de bord fonctionne bien. Même si "certains sont réticents de le montrer de peur de la réaction de certains"A Saint-Brieuc, "les tracts sont imprimés gratuitement pas des entreprises solidaires" Ici, entre 2.500 et 4.000 personnes sont attendues ce samedi 17 novembre.
Ces bons retours les rassurent, "On est confiant, ça va faire du bruit !"