Connaître, protéger, militer, partager, telles sont les quatre missions que s’est fixée l’association Bretagne Vivante, l’une des pionnières en matière de protection de l’environnement. Elle fête cette année ses 60 ans d’existence.
Bretagne Vivante a été créée en janvier 1959 par deux finistériens passionnés d’écologie : Michel-Hervé Julien, un ornithologue collaborateur du Musée d’histoire naturelle et Albert Lucas, professeur de sciences naturelles. A l’époque, l’association s’appelle la Société pour l’étude et la protection de la nature en Bretagne (SEPNB). Elle étend son champ d’action sur l’ensemble de la Bretagne historique.
Gestionnaire de réserves naturelles
En juin 1959, l’association est à l’origine de la création d’une première réserve ornithologique : celle de Goulien-Cap Sizun. Un site ou l’on trouve de nombreux oiseaux marins : guillemots, fulmars, goélands, cormorans, fulmars ainsi que des espèces devenues rares aujourd’hui dans la région comme le grand corbeau, le crave à bec rouge ou le faucon pèlerin. Elle va servir pendant 25 ans, aux recherches scientifiques sur la mouette tridactyle et jouer un rôle prépondérant dans l’éducation à la nature en Bretagne. Le département du Finistère, propriétaire des lieux en confie la gestion à la SEPNB dès 1973. En 1998, la SEPNB change de nom et devient Bretagne Vivante.
Aujourd’hui, l’association gère quatre réserves nationales : Saint-Nicolas-des-Glénan, le Venec, les marais de Séné et la réserve François le Bail à Groix, et deux réserves régionales : le Cap Sizun et Pen an Toul. Elle anime pas moins de 130 sites naturels. Des sites où elle accueille du public, notamment des scolaires qu’elle sensibilise aux questions environnementales.
À Groix, nous avons suivi Catherine Robert, conservatrice de la réserve depuis 30 ans, l’une des plus anciennes salariées de l’association
Une association qui a fait ses preuves
Membre de France Nature Environnement, Bretagne Vivante participe aussi à des programmes de conservation des espèces. Cela concerne des oiseaux, le phragmite aquatique , le gravelot à collier interrompu, la sterne de Dougall ainsi que la moule perlière du Massif armoricain.
Bretagne Vivante réalise chaque année des inventaires naturalistes et elle a coordonné la réalisation d’atlas de répartition d’espèces sur la Bretagne : batraciens et reptiles, papillons de jour et de nuit, libellules ou sauterelles. Elle publie des lettres d’informations comme "Oiseaux" et publie quatre revues : Bretagne Vivante Magazine, à destination des adhérents, Penn ar Bed, revue naturaliste, L'Hermine Vagabonde, pour les jeunes dès 8 ans et Ar Vran, revue d’ornithologie. L’association organise aussi de nombreuses sorties naturalistes, notamment ornithologiques.
En tant qu’association militante, Bretagne Vivante s’est aussi investie dans de nombreux combats : au moment de la marée noire de l’Erika, contre l’extraction du maërl ou plus récemment contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle veille à ce que le droit de l’environnement soit respecté et a donné de nombreux avis.
Aujourd’hui, l’association compte19 antennes locales dans les cinq départements de la Bretagne historique, 3500 adhérents, 300 bénévoles actifs et une soixantaine de salariés.