Canicule : pourquoi chaque département a-t-il un seuil différent ?

Ce 17 juillet à midi, les quatre départements bretons basculent en vigilance canicule orange. Pour déclencher ce type de procédure, les  préfectures se basent sur un calcul savant établi par l’Institut National de Veille Sanitaire (INVS) et les données météorologiques. Explications.

Après l’épisode de canicule de l'été 2003 qui a coûté la vie à près de 15 000 personnes en France, dont une majorité de personnes âgées, les autorités ont décidé d’agir et d’établir des critères qui permettent aux préfets d’agir quand les hausses des températures risquent d’avoir un impact sur la santé des habitants. 

Des indicateurs "biométéorologiques" ont donc été établi par l’INVS. L’institut a calculé la surmortalité dans chaque département en fonction du nombre de décès lors des différents épisodes de chaleur. 

Chacun son seuil

C’est ainsi que dans les Côtes d’Armor, et le Finistère, l’alerte canicule est déclenchée lorsque les températures minimales dépassent 18 degrés, et les maximales 31. Dans le Morbihan, les minimales ont été fixées à 19 et les maximales à 32. Et en Ille-et-Vilaine, la canicule est déclarée quand le thermomètre monte à 18 degrés la nuit et jusqu'à 33 dans la journée. 

Dans les départements du Sud de la France, ces minimales peuvent atteindre 24 degrés, les maximales grimper à 36.

Partout en France, pour être classées "canicule", ces températures doivent se maintenir pendant trois jours et trois nuits consécutifs.

Les mini aussi importants que les maxi

L’INVS note qu’un poids important a été donné aux minimales "du fait de l’importance de la température nocturne sur la mortalité. En effet, s’il fait non seulement très chaud dans la journée, mais que cette chaleur ne diminue pas suffisamment pendant la nuit, l’organisme ne peut pas récupérer et le risque sanitaire est majoré".

Un épisode de canicule est donc très différent d’une vague de chaleur, évènement de plusieurs journées (trois jours ou plus) durant lesquelles on observe des températures anormalement élevées sur un territoire étendu. Ou encore d’un pic de chaleur,  épisode bref (24 ou 48h), durant la saison chaude, où les températures sont largement supérieures aux normales saisonnières. 

Ca va chauffer ! 

Dans son dernier bulletin, Météo France a classé 37 départements en vigilance orange et précise que "les départements bretons connaîtront ainsi souvent 34/35°C ou plus. Lundi (18 juillet) marquera le point culminant de cet épisode caniculaire sur la façade ouest du pays avec des valeurs parfois remarquables : les 40°C seront souvent approchés, atteints ou dépassés." 

Attention aux personnes fragiles

Ces fortes températures sont susceptibles d’entrainer des coups de chaleur, notamment chez les personnes les plus fragiles, les personnes âgées et les jeunes enfants. Une fièvre supérieure à 40°C, une peau chaude, rouge et sèche, des maux de tête, des nausées, une somnolence, une soif intense, une confusion, des convulsions et une perte de connaissance en sont les principaux symptômes. Il faut alors appeler un médecin ou faire le 15 en cas de malaise. 

En conséquence, les préfets des quatre départements bretons invitent à la plus grande vigilance et rappellent qu’il faut boire régulièrement, se rafraichir en se mouillant le corps, au moins le visage et les avant-bras plusieurs fois par jour, éviter de sortir aux heures les plus chaudes et maintenir son logement frais (en fermant fenêtres et volets la journée.

Les autorités insistent : "si vous avez des personnes âgées, isolées ou souffrant de maladies chroniques dans votre entourage, prenez de leurs nouvelles ou rendez leur visite. "

Un numéro Canicule info service a été mis en place : 0800 06 66 66 

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