Manifestation d'apiculteurs, fortement touchés par la mortalité des abeilles à Carhaix (29) ce dimanche. Ils alertent sur la menace pour la biodiversité, et restent très mobilisés, d'autant que les dédommagements financiers ne sont pas à la hauteur de leurs espérances.
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Ils étaient près de 400 réunis devant des cercueils symbolisant les abeilles mortes et les apiculteurs en voie de disparition. Un nouvel appel au secours, un cri de détresse relayé par plusieurs partis politiques et par bon nombre de citoyens convaincus de l'urgence de la situation. Parmi les élus présents, on comptait notamment le député européen Yannick Jadot (EELV) et la députée du Finistère Sandrine Le Feur (LREM).
Seulement 3% des indemnités pour la Bretagne
Catastrophe écologique mais aussi économique, car les apiculteurs se sentent abandonnés. La Bretagne ne touchera qu'une toute petite part des trois millions d'euros d'indemnités accordés par l'État fin juillet, pour le renouvellement des essaims. 100 000 euros, c'est dérisoire, estime José Nadan, apiculteur au Faouet (56) : "On souhaite des aides correctes pour les apiculteurs bretons. Nous sommes à l'origine de la contestation et on nous accorde 3% de l'enveloppe des trois millions. 100 000 euros, ce n'est pas beaucoup pour une région qui a été fortement touchée."
Perte de plus de 30% du cheptel
Depuis plusieurs années, les apiculteurs français subissent des pertes moyennes de 30% de leurs cheptels en hiver, selon l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf). La Bretagne a ainsi perdu 20 000 ruches depuis l'année dernière. Durant l'hiver 2017/2018 "on a franchi un cap supplémentaire", avec des taux de mortalité pouvant grimper à 40%, 50% voire 80%, avait indiqué en juin Gilles Lanio, président de l'Unaf. Pour José Nadan, il est nécessaire de "faire évoluer l'agriculture, moins toxique pour nos abeilles et l'environnement". "Les collègues sont en train de refaire les cheptels mais nous avons des craintes pour le printemps prochain, les sols sont encore contaminés de néonicotinoïdes", désormais interdits dans l'agriculture française. Il faudra attendre en effet deux ou trois ans pour voir disparaître tous les résidus dans le sol, et surtout, il reste les pesticides ...
Une transhumance de solidarité le 13 octobre
Le syndicat des apiculteurs étudie en ce moment la possibilité de déposer plainte contre X pour mise en danger. Une "transhumance de solidarité" est prévue le 13 octobre à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), où des apiculteurs venus de toute la France viendront apporter des essaims à leurs homologues bretons, a annoncé le Syndicat des apiculteurs professionnels de Bretagne.
Le reportage à Carhaix (29) de Claire Louet et Stéphane Soviller
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