Comment mettre en valeur la forêt des Monts d'Arrée ?

Les Monts d'Arrée : cette partie la plus intérieure du parc naturel régional d'Armorique abrite un biotope bien particulier composé de tourbières et de landes. Des terres difficilement cultivables, qui ont poussé les propriétaires à se tourner vers la sylviculture dès le début du XXème Siècle.



Avec 14 % de son territoire couvert de forêt (350 000 ha), la Bretagne est loin derrière la moyenne nationale (près de 30%). La sylviculture y est peu développée. Pourtant dans les Monts d'Arrée, depuis le début du XXème Siècle, cette activité a été une source de revenu pour des paysans, dont les terres ne pouvaient être travaillées.

Résineux versus feuillus

Au XXème et notamment après la guerre, les gouvernements ont multiplié les programmes de reboisement incitant financièrement les propriétaires. La reconstruction du pays et l'économie en plein essor, étaient friandes de cette matière première. De nombreux propriétaires ont alors choisi de planter des résineux, dont le principal intérêt est de grandir deux fois plus rapidement que les feuillus - 40 ans pour un épicéa contre 80 pour un chêne.

Un appauvrissement de la biodiversité

Aujourd'hui, grâce à l'expertise des scientifiques et agronomes, les pouvoirs publics et les forestiers ont pris conscience des dangers que peuvent représenter les monocultures de résineux pour la biodiversité. Leur arrivée sur des habitats naturels diversifiés telles les landes, les tourbières ou encore les prairies naturelles, appauvrissent ces milieux. A l'inverse, les feuillus constituent un milieu naturel qui favorise la biodiversité.

Un chêne, c'est environ 300 espèces qui peuvent en vivre. Autour d'un épicéa de Sitka, à part le dendroctone, l'étourneau, le sanglier et quelques bolets... Il n'y a pas grand chose d'autre, constate Emmanuel Holder, conservateur Bretagne Vivante des Landes du Cragou et du Vergam.







90% du domaine forestier breton est détenu par des particuliers. C'est donc vers eux que l’Europe, l’État, la région Bretagne et les départements bretons ont porté leurs efforts en lançant Breizh forêt bois, un dispositif d’aides financières pour les propriétaires qui acceptent de reboiser dans des conditions bien définies. En particulier, l'accent est mis sur les feuillus, intéressants pour la diversité biologique qu'ils engendrent mais aussi pour la qualité du bois produit. Mieux valorisé que du bois de résineux, ces essences permettraient d'ouvrir une filière bois de qualité dans notre région.

Les Monts d'Arrée : cette partie la plus intérieure du parc naturel régional d'Armorique abrite un biotope bien particulier composé de tourbières et de landes. Des terres difficilement cultivables, qui ont pousser les propriétaires à se tourner vers la sylviculture dès le début du XXème Siècle.
Reportage : Maylen Villaverde, Morgane Trégouët, Ludovic Decarsin, David Mérieux et Jean Le Quiniou.
Avec : Annie, sylvicultrice dans les Monts d'Arrée. Marc Le Ferrec, technicien conseil CRPF (Centre Régional de la Propriété Forestière). Marc Pasqualini, technicien forestier ONF (office national des forêts). Emmanuel Holder, Conservateur lande Cranou et Vergam (Bretagne Vivante).

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