Depuis 2016, Lamballe Terre & Mer et l’association VivArmor Nature avec l’aide d’habitants de La Poterie et de nombreux bénévoles posent des barrières le long de la départementale D28, afin de protéger les amphibiens qui la traversent pour rejoindre les marais au péril de leur vie.
C'est l'une des espèces les plus décimées par le roadkill. Un terme anglais pour définir la mortalité animale sur la route.
Les amphibiens sont particulièrement touchés dans la communauté de commune de Lamballe Terre & Mer.
Ici, les Landes de la Poterie sont protégées au niveau européen (Natura 2000). Avec leurs activités passées d’extraction d’argile, les potiers ont créées des centaines de mares, lieux privilégiés de reproduction des amphibiens.
Et ce site héberge tritons, grenouilles, crapauds et salamandres dont certaines espèces sont très rares.
Le problème vient de la route départementale D28 qui sépare les marais des lieux de vie des batraciens : ils doivent traverser la route et se font écraser par les usagers en voiture, moto ou camion.
Une opération qui porte des fruits
Pour remédier à ce problème, la communauté de commune a décidé d'installer une barrière-piège de protection le long du fossé, en contre-bas de la chaussée.Ce "crapaudrome" est installé sur les 800 mètres de la départementale longeant les Landes de la Poterie, lieu de destination des amphibiens.
L'opération est renouvelée pour la troisième fois. Elle est efficace, la longueur de la barrière a doublé depuis la première pose en 2016.
L’année dernière, ce sont 1 654 individus qui ont été accompagnés de l’autre côté de la route (857 individus en 2016).
L'opération de pose de la barrière s'est faite le 12 décembre.
Elle consiste à bloquer les animaux afin qu'ils tombent dans des sceaux disposés au pied du filet. Ensuite, des bénévoles viennent tous les matins récupérer ces sceaux pour relâcher les batraciens de l'autre côté de la route.
Au-delà de la sauvegarde des populations, cette opération permet aussi de comptabiliser les individus et les répertorier.
De cette façon, associations et bénévoles peuvent estimer quelles espèces vivent sur ce territoire et lesquelles sont les plus vulnérables.