Côtes-d'armor : l'association L214 diffuse des images insoutenables de cochons putréfiés dans un élevage de la Cooperl

L'association de défense des animaux L214 a diffusé ce  lundi 25 janvier une vidéo de cochons en putréfaction prise dans un élevage des Côtes-d’Armor, des «images insoutenables» a reconnu la Cooperl, coopérative agricole à laquelle l'éleveur est adhérent.

L'association de défense des animaux L214 a diffusé ce lundi une vidéo de cochons en putréfaction prise dans un élevage des Côtes d'Armor, des "images insoutenables" a reconnu la Cooperl, coopérative agricole à laquelle l'éleveur est adhérent.


Une vision d'horreur 


 "Une  vision d'horreur", décrit L214 dans un communiqué de presse.  Selon l'association, les faits se sont produits entre août et décembre 2020 et les corps étaient encore "éparpillés dans l'élevage" le 13 janvier.

Sur le sol d'une des salles gisent une vingtaine de cadavres. Dans d'autres salles, d'autres corps, parfois presque à l'état de squelette, sont grignotés par les rats. Une brouette pleine d'ossements traîne dans l'exploitation.

Association L214


Pour visionner la video de L214 (attention images difficiles)


Plainte pour "cruauté et abandon d'animaux"


"Ni les services vétérinaires du département, ni la Cooperl n'ont été capables d'identifier les défaillances de l'éleveur et encore moins de pallier ses carences", estime L214, qui réclame une enquête administrative et annonce le dépôt d'une plainte "pour cruauté et abandon d'animaux" auprès du procureur de Saint-Brieuc". Une pétition en ligne a été lancée.
 


De son côté, la Cooperl à laquelle l'éleveur était adhérent, reconnaît des "images insoutenables".

Les images sont insoutenables. Au vu de l'état des cadavres, de leur disposition et de l'absence de traces de bagarre sur le cuir, le vétérinaire conclut à une mort des porcs qui remonte à environ 8 mois, des suites d'un étouffement brutal dont l'éleveur n'a informé ni la coopérative ni son vétérinaire.

Cooperl

 

Un site d'élevage fermé fin mai 2020, un éleveur fragile


La Cooperl, leader français de la filière porcine, précise que ce site d'engraissement a été "fermé physiquement" fin mai 2020 "par l'éleveur à la demande de son vétérinaire". "Au vu de la vidéo, les animaux morts étouffés sont restés sur place sans que la coopérative et la société d'équarrissage en soient informées", assure-t-elle. Un "site de naissage dans lequel sont élevés des truies et une partie des porcs", détenu par le même éleveur, a fait l'objet d' "actions correctives" après le signalement d' "animaux en détresse" début septembre, selon la coopérative.


Nouvel audit de la Cooperl ce lundi sur l'élevage incriminé


La Cooperl, qui a réalisé 2,4 milliards d'euros de chiffres d'affaires en 2019, évoque "la fragilité morale et financière de l'éleveur, dont la société est placée en redressement judiciaire".  La "Cooperl continue à accompagner cet éleveur pour l'aider à quitter le métier", ajoute le communiqué. Un nouvel audit sur le site de naissage est programmé par la Cooperl ce lundi.

Compte tenu de la précarité de la situation de cet éleveur que la diffusion de la vidéo de L214 va encore accentuer, un élu MSA a été contacté ce jour par la Cooperl pour un accompagnement de l’éleveur par les services sociaux.

L'Assemblée nationale doit examiner à partir de mardi une proposition de loi de la majorité contre la maltraitance animale, qui n'aborde pas la question de l'élevage intensif.
 

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