Côtes d'Armor : une famille profite de ses balades pour ramasser les déchets

Jonathan, Margareth et leurs enfants Pierre et Clément vivent à Pabu, près de Guingamp. A chaque sortie extérieure, souvent le long du Trieux, ils ramassent les déchets. Pour eux, il s'agit de rendre à la nature ce qu'elle donne. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une paire de gants, un gros sac poubelle, la famille Low s'équipe, comme à chaque balade. Habitants de Pabu, Jonathan, Margareth, Pierre et Clément vivent entourés du Trieux. Les voilà partis pour une heure de marche, l'occasion de prendre l'air mais aussi de faire un geste envers la nature. Ils ramassent les déchets, au fil de leurs pas. "Il faut bien chercher les enfants, le plastique est partout" lancent les parents à leurs fils. 

Les deux garçons ne chôment pas. Sur les berges, des emballages alimentaires, des bouteilles, des canettes, des morceaux de plastique accrochés aux branchages. Ce jour-là, ils tombent aussi sur une cagette rouge, qui sert à transporter des bouteilles. Ce déchet sera, pour une fois, utile. Jonathan s'en resservira. Le père de famille souligne : "L'hiver c'est le moment de l'année où ces déchets sont bien visibles car les feuilles sont tombées. Il y a aussi la montée des eaux, qui draine tout un tas de choses." 

Au retour de la promenade, tous contemplent le fruit de leur récolte. "Quand je vois ça, je me demande ce qu'on laisse à nos enfants." 

La nature est belle, pour moi ramasser ces déchets c'est lui rendre quelque chose. On peut tous le faire, quand on voit quelque chose par terre, c'est toujours mieux de le prendre que de le laisser, que de détourner le regard. On a tous un rôle à jouer.

Jonathan

En 2020, Jonathan a décidé de conserver tous les déchets qu'ils ont ramassés, pour voir ce que cela donnait sur une année entière. Il n'arrive pas à quantifier exactement mais là encore, on trouve de tout, y compris des panneaux de chantier, une planche de bodyboard, beaucoup de polystyrène. 


"Ceux qui jettent eux ne changeront pas", estime Jonathan. Pour autant, il constate que tous les déchets ne sont pas la conséquence d'un geste volontaire.


"Pour les bouteilles en verre, c'est sûr que là c'est quelqu'un qui a jeté ça à l'eau. C'est triste car les gens se blessent parfois en se baignant. Mais on a aussi des objets qui viennent de poubelles mal fermées, emportés par le vent." 

Pierre relève : "Ce plastique, il va dans la mer. Des baleines ou des animaux vont les manger." C'est bien là toute l'inquiétude de son père. "Tout ce plastique revient dans notre corps à nous aussi." Il montre un bouchon de bouteille : "Un bouchon de 5 grammes, c'est ce qu'on ingère comme plastique par semaine. Imaginez sur toute une vie" 

Les petits ruisseaux font en tout cas les grandes rivières. Avec leur initiative, les Low ont embarqué avec eux des amis. Les kayakistes de passage se mettent à faire de même. 

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information