VIDEO : "C'est d'une violence extrême !" Les parents réagissent à la fermeture confirmée du collège de Corlay

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La tribunal administratif de Rennes a rejeté début mai 2024 la requête des parents d'élèves. Le collège Pier An Dall de Corlay (Côtes d'Armor) va fermer cet été.
Dans les Côtes-d'Armor, le plus petit collège du département vit ses derniers jours. Le tribunal administratif de Rennes a rejeté la requête des parents et élus qui réclamaient le maintien de l'établissement. Pour ce collectif, qui se bat depuis un an, c'est désormais la vitalité du territoire qui est menacée. ©Séverine Breton, Philippe Queyroux et Jean-François Barré

Le tribunal administratif de Rennes a rejeté la requête des parents et élus qui réclamaient le maintien du collège de Corlay dans les Côtes d'Armor. L'établissement doit fermer cet été. Pour le collectif qui se bat depuis un an, c'est désormais la vitalité du territoire qui est menacée...

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"Collège menacé, territoire en danger." Le message est affiché en grand et en couleurs sur le portail du collège Pier An Dall de Corlay. La banderole ne date pas d'hier. Cela fait des mois que parents d'élèves et habitants de cette commune d'environ 1.000 âmes se battent pour conserver leur établissement scolaire, sur la sellette depuis mai 2023.

"Les gens sont dépités", réagit agacée Chloé Foussard, une des membres actives de l'association de défense du collège de Corlay. Elle, continue de le clamer : Il faut se battre pour nos institutions ! Pour l'enseignement public..."

Lire aussi :  Education. La fermeture du collège de Corlay provoque colère et incompréhension

Un combat qui les amené depuis un an, à Saint-Brieuc, où les tracteurs ont défilé pour la défense de leur "petit collège" puis à Rennes et devant le tribunal administratif qui a fini par trancher : en ce début mai, la requête des parents et élus vient d'être rejetée. Le collège fermera ses portes à la fin de l'année scolaire.

"Les oubliés dans cette histoire, ce sont les enfants ! déplore Estelle Collin, secrétaire de l'association de défense. Il y avait peut-être que 58 collégiens, ils avaient le droit de rester dans leur collège !"

"Nos enfants ne sont pas des chiffres"

58, c'est le nombre qui fait mal. "Insuffisant" considère à demi-mot le conseil départemental qui s'appuie surtout sur le coût de rénovation de l'établissement vieillissant pour justifier son choix de construire un neuf à quelques kilomètres de là. Des choix que ne comprend pas le maire de la commune costarmoricaine : "Un collégien coûte ici une somme dérisoire par rapport à un collège neuf. On n'arrive pas à comprendre. Ni pour des raisons budgétaires, parce que ça ne coûtait pas cher, ni pour des raisons de ruralité..." explique Olivier Allain qui voit au contraire de plus en plus de familles s'installer en Centre Bretagne depuis les confinements.

Près du collège de Corlay, des banderoles alertent : "Les calculs ne sont pas justes ! Nos enfants ne sont pas des chiffres." En vain. 

Lire aussi : "C'est un déni de démocratie". Le collège de Corlay fermera ses portes en 2024.

Le département, qui a en charge la gestion des collèges, souhaite construire un nouvel établissement à 8 kilomètres de là, à Saint-Nicolas-du-Pélem, commune dans laquelle se trouve un autre collège. Le nouveau collège pourra accueillir 150-200 élèves, quand celui de Corlay en abritait 73 à la rentrée 2023, et celui de Saint-Nicolas 83.

Plutôt que de venir à pied, les collégiens auront donc un bus scolaire à prendre. Une heure de trajet avec les arrêts, "ça leur fera du bien de sortir de leur campagne" a-t-on expliqué à ceux qui doutent de l'intérêt : "On a traité nos enfants d'inadaptés parce qu'il n'y avait pas assez de mixité sociale, raconte Nathalie Houdemon de l'association de défense du collège de Corlay.

A ses côtés, une autre maman rebondit : "Si sortir de notre campagne, c'est aller à 10 kilomètres encore plus profondément dans la campagne, je ne comprends pas... Ces temps de trajets en plus, c'est leur enlever des chances alors qu'on nous dit qu'ils en ont déjà moins ! s'insurge Chloé Foussard. Cette décision, c'est d'une violence extrême. C'est à se demander s'ils veulent qu'on continue à vivre ici ou qu'on aille tous dans les grandes villes..."

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