Des faucheurs volontaires ont mené ce lundi matin une action à Glomel dans les Côtes d'Armor. Opposés à l'utilisation de produits chimiques dans l'agriculture, ils sont une centaine venus de toute la France à avoir bloqué l'accès à la coopérative agricole Triskalia.
C'est à l’aube ce lundi 27 août que ces faucheurs volontaires d’OGM ont agit à Glomel. Venus de tout l'Hexagone, ils étaient réunis en assemblée générale dimanche à Trégarmat dans les Côtes d'Armor. C'est lors de cette réunion qu'ils ont décidé de cette action.
Une "inspection citoyenne"
Dès 6h, ils ont bloqué l’accès au dépôt Triskalia de Glomel (Côtes-d’Armor). Une vingtaine de membres du collectif est entré sur le site pour une "inspection citoyenne" comme ils l'appellent. Leur objectif était de vérifier si les produits et pesticides à l'intérieur du dépôt sont en règle. Le site aurait été complètement fermé par la direction et les salariés seraient rentrés chez eux.Du dicamba retrouvé
Ils auraient découvert dans les réserves du dicamba, un herbicide sélectif, autorisé en France mais fortement décrié par des agriculteurs pour sa grande volatilité, suscitant de plus en plus l'inquiétude, notamment pour ses conséquences environnementales.Selon les faucheurs volontaires, le dicamba, herbicide ancien serait de nouveau abondamment utilisé depuis que le glyphosate est sur la sellette, prochainement interdit en Europe et avec un avenir commercial incertain.
Mais qu'ils s'appellent glyphosate, dicamba ou autres, les manifestants réclament la fin de la commercialisation de ces pesticides.
Les faucheurs volontaires ont expliqué avoir pris pour cible la coopérative Triskalia car elle "participe activement dans le grand ouest à la commercialisation de produits chimiques exigés par l’agriculture industrielle, produits nuisibles à l’environnement, à la santé des travailleurs, des paysans et des consommateurs". Ils estiment également que "les garanties offertes par les conditions de travail ne sont pas suffisantes pour préserver la santé des travailleurs : on recense 10 salariés victimes des produits sanitaires stockés par la coopérative ; 5 sont décédés".
La coopérative Triskalia condamne cette action et se dit totalement en règle concernant les produits qu'elle stocke et commercialise. Elle a fait part de son intention de porter plainte.