VIDEO. "Sans eux, on ne serait peut-être pas là aujourd'hui", l'hommage aux 250 résistants du maquis de Coat-Mallouen

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À 800 mètres du musée de la Résistance en Argoat, la stèle commémorative de l’Étang-Neuf rappelle les combats du 27 juillet 1944 entre les résistants du maquis et les troupes d’occupation.
Retour sur l'histoire du maquis costarmoricain de Coat-Mallouen, camp de base de 250 résistants bretons qui ont mené à l'été 1944, il y a 80 ans, des embuscades contre l'occupant allemand, avant de libérer Guingamp aux côtés des Américains. ©France 3 Bretagne / L. Postic - P. Queyroux

Alors que la Normandie célèbre le 80ème anniversaire du Débarquement, voici l'histoire de l'un des maquis les plus importants de Bretagne. Ils étaient plus de 250 résistants au cœur de la forêt de Coat-Mallouen, dans les Côtes d'Armor, et ils ont joué un rôle essentiel en contribuant à libérer Guingamp aux côtés des Américains. Aujourd'hui, ce maquis est un lieu de mémoire et de transmission.

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Au cœur de la forêt de Coat-Mallouen, s'est écrite une page de la Résistance bretonne, après le maquis de Saint-Marcel. C'est en juin 1944 que se met en place le maquis de Plésidy, à Saint-Connan. Fort de 250 jeunes hommes originaires des environs de Guingamp, et commandé par le sergent-chef Jean Robert, la lutte s'organise jusqu'à affronter avec pugnacité les troupes d'occupation allemandes le 27 juillet 1944.

Philippe Picou, le président du Musée de la Résistance en Argoat, connaît bien la forêt de Coat-Mallouen : "Ici, on est sur les lieux du début de la bataille de Coat-Mallouen. Les résistants qui étaient basés à la cascade et à la grotte en contrebas, avaient installé des lignes mitrailleuses et des postes de surveillance tout le long de la route", raconte-t-il. Au total, 13 maquisards perdront la vie. Et c'est toujours avec beaucoup d'émotion que Philippe Picou retourne à la grotte qui servait de camp de base à ces jeunes soldats : "C'était le lieu de stockage des munitions et des vivres des maquisards qui ont vécu ici plusieurs semaines"

Ce lieu regroupe collectivement leur engagement, leur idéal de liberté et ils restent pour la mémoire collective de jeunes héros qui ont contribué à la libération du pays.

Jean-Yves Philippe

maire de Saint-Connan (Côtes d'Armor)

Un an plus tard, en 1945, sur la route de Saint-Connan, sera édifiée une stèle à la mémoire des résistants. "Ce lieu regroupe collectivement leur engagement, leur idéal de liberté et ils restent pour la mémoire collective de jeunes héros qui ont contribué à la libération du pays", témoigne Jean-Yves Philippe, le maire de Saint-Connan. 

"Certains ignorent pourquoi on a un jour férié le 8 mai"

En effet, ces maquisards participeront aux côtés des chars américains à la libération de Guingamp, en août 1944. Une transmission de cette histoire se fait aujourd'hui grâce au Musée de la Résistance en Argoat. "Je les remercie, sinon on ne serait peut-être pas là aujourd'hui. Quand je vois que certains ignorent pourquoi on a un jour férié le 8 mai... On doit se rappeler la raison pour laquelle on a un jour férié et on doit commémorer tout ce qui s'est passé. Donc ce lieu il est très important", estime Matthieu, un collégien de Lannion. 

Résistance au féminin

Longtemps oubliée, la Résistance s'est aussi conjuguée au féminin, sous diverses formes, pas forcément par les armes. Un tract, par exemple, a été rédigé à l'époque par une lycéenne de Guingamp Mathilde Le Moal, 17 ans. Aujourd'hui, Liloé Hemmert, coordinatrice du Musée de la Résistance en Argoat, met l'accent sur cette forme de lutte moins mise en lumière : "Résister, c'est aussi lutter par les idées et distribuer ce tract est aussi une forme de résistance", conclut-elle. Hommes ou femmes, beaucoup paieront de leur vie ce courageux engagement pour la liberté. 

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