En marge du sommet Choose France, qui se tient ce lundi 15 mai à Versailles avec plus de 200 patrons étrangers, l'Elysée a détaillé la liste des investissements prévus : 500 emplois devraient être créés chez Nokia, en région parisienne et à Lannion. Sur le site breton, la nouvelle est accueillie sans enthousiasme.
500 emplois chez Nokia répartis sur deux sites : Lannion (Côtes-d’Armor) et Saclay (région parisienne). A première vue, l’annonce de l’Elysée depuis Versailles, où s’est tenu ce lundi 15 mai le sommet Choose France, a de quoi séduire.
Pourtant, l’annonce de ces nouveaux postes d’ingénieurs est accueillie avec perplexité à Lannion.
Après le dernier plan social en 2020, Nokia avait promis un centre européen de cybersécurité. Trois ans plus tard, il est toujours au stade embryonnaire.
"On nous avait dit 100 embauches rapidement. Aujourd’hui, on en est à 25" déplore Olivier Legendre, délégué CFDT de Nokia à Lannion.
En outre, des postes qui ne sont pas R&D (recherche et développement) sont menacés actuellement sur le site costarmoricain.
Ils ont annoncé une rupture de contrat conventionnel collective hors R&D avec 173 personnes de moins. (…) Dont 29 à Lannion. Aujourd’hui à Lannion on est 524 opérationnels, on va donc descendre sous la barre des 500. La barre des 500, c’est quelque chose d’important. A Orvault, ils sont passés sous la barre, aujourd’hui le site est fermé. Donc on se pose plein de questions
Olivier LegendreDélégué CFDT Nokia à Lannion
Les questions portent sur les conditions de recrutement. S’agit-il de créations de postes ou de remplacements d’ingénieurs qui partent à la retraite ?
Contactée, la direction de Nokia à Paris n’a pas souhaité préciser les choses. Quant au maire de Lannion, Paul Le Bihan, il estime que les annonces faites aujourd’hui sont "trop floues" pour pouvoir les commenter.