Les salariés de Nokia à Lannion restent mobilisés. Ce 8 septembre a lieu un CSE (comité social et économique) à Nozay. 402 emplois sont en jeu et pour les symboliser, des silhouettes en bois ont été installées sur le site.
"Tout le monde se pose des questions sur la suite. Visiblement on a une direction qui est intransigeante, qui ne veut pas revenir sur les 1233 suppressions de poste. C'est lourd à porter, surtout avec la crise Covid qui nous isole tous dans notre coin. Aujourd'hui, la pose de ces silhouettes en bois, c'est symbolique. 402 postes ce n'est pas rien. On continue à lutter. Il n'y a pas de raisons de baisser les bras." Jacques Godinot, secrétaire du Comité social et économique (CSE) de Nokia s'est rassemblé, avec les autres salariés de Nokia à Lannion, un moyen de remobiliser tout le monde en cette rentrée.Ce 8 septembre se tient un CSE à Nozay, alors que la rencontre devait initialement avoir lieu dans les Côtes d'Armor, une déception de plus.
"Un plan qui nous massacre à Lannion"
Le groupe a annoncé un plan de licenciement le 22 juin dernier. À Lannion, cela représente 1 emploi sur 2, la majorité concerne des fonctions en recherche et développement. La réorganisation reste floue. "Pour l'instant les signaux ne sont pas très bons. La direction trace sa route" souligne Jacques Godinot.
"On n'est pas que des chiffres, il y a des personnes qui sont impactées, des familles. Ce nombre 402, on voulait vraiment montrer ce que cela représente" précise Stéphane Duhil, délégué syndical pour la CFDT. Et de rappeler que ces suppressions de poste ont des conséquences sur l'emploi dans le Trégor.
La direction déroule donc la procédure ce jour et doit justifier ces suppressions de poste aux salariés. Il y a quatre ans, Nokia s'engageait auprès du gouvernement, avec l'embauche de 200 personnes. "Pour certains, ils sont dans des équipes sacrifiées" rappellent les syndicats qui ont déjà vécu quatre PSE depuis 2016.