Ouragan Irma : des pompiers costarmoricains en partance pour Saint-Martin

Six membres de l'association humanitaire PICA (Pompier International des Côtes d'Armor) se préparent pour aller porter secours sur l'île de Saint-Martin dans les Antilles, dévastée par l'ouragan Irma. Leur départ est prévu pour mardi.

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Dans la caserne de Saint-Agathon près de Guingamp ce vendredi, les bénévoles de l'association PICA s'affairent de toutes parts. Ils recensent, trient et vérifient le matériel qu'ils envisagent d'emmener sur Saint-Martin. Une préparation minutieuse afin d'emporter uniquement ce qui est nécessaire sur place.


Des médicaments et des "lots tempête"

Pour leur départ pour les Antilles programmé mardi, l'association prévoit d'emporter plus de 500 kg de matériel : des médicaments et ce qu'ils appellent dans leur jargon de sauveteurs, des "lots tempête" qui comprennent tout ce qu'il faut pour bâcher des maisons, tronçonner des arbres, dégager des axes de circulation ou encore réhabiliter des bâtiments publics pour permettre aux sinistrés de se mettre à l'abri.



Deux infirmières et quatre sapeurs- pompiers

Pour cette mission, l'association a mobilisé une partie de ses bénévoles, tous costarmoricains. Deux infirmières seront du voyage, une exerçant aux urgences à Saint-Brieuc et l'autre dans un milieu hospitalier. Elles interviendront en fonction des besoins sur place mais s'apprêtent à soigner des plaies, des traumatismes, des problèmes ORL, des soucis de déshydratation mais aussi de l'écoute "car les habitants psychologiquement marqués ont besoin de parler" précise Benjamin Legoff, vice-président de l’association.


Quatre pompiers professionnels ou volontaires partiront également avec tout le matériel nécessaire. Des pompiers habitués à mettre leur expérience et leur savoir-faire au service des victimes de séismes ou d'ouragans. 

Créée en 2010, l'association PICA intervient dans de multiples pays touchés par des catastrophes naturelles ou humanitaires comme au Népal, ou en Haïti.


En accord avec la cellule de coordination en Guadeloupe

Même si l'ONG va intervenir en dehors du dispositif gouvernemental déployé à la suite du bilan désastreux d'Irma, elle le fait néanmoins en concertation avec la cellule de coordination nationale installée en Guadeloupe. PICA lui a proposé ses services par le biais d'un dossier complet envoyé ce vendredi. La cellule lui apportera une réponse qui sera "très certainement positive dès samedi" explique Benjamin Legoff. "C'est seulement à ce moment-là que l'on prendra les billets d'avion pour mardi. Les consignes de la cellule vont aussi définir notre champs d'action et donc précisément le matériel que l'on emmène".

Pour cette mission, l'association a prévu de se joindre à une autre ONG basée dans le nord de la France avec laquelle elle est déjà intervenue.


"La fréquence des ouragans et des cyclones modifient nos prévisions" 

Cette décision de partir porter secours aux sinistrés de Saint-Martin, Benjamin Le Goff l'a prise avant même le passage destructeur d'Irma. "Vu les prévisions des sites spécialisés en suivi des cyclones, nous étions en alerte dès lundi et savions que les dégâts risquaient d'être considérables". "Nous avons pu ainsi voir qui parmi nos bénévoles pourrait être disponible pour s'y rendre et voir avec leurs employeurs si ils leurs accordaient des jours de congés pour se rendre en mission."

Et d'ajouter "Ce suivi des cyclones, nous ne l'effectuions pas ou peu avant. Maintenant avec leur fréquence qui semble s'accentuer, nous allons être plus attentifs, ce qui peut aussi modifier nos agendas d'interventions. A cette période de l'année, nous n'allons peut-être plus programmer de missions de formation".

Car l'association humanitaire PICA a plusieurs volets d'actions à son actif dont celui de la formation bien établi à l'avance et pour lequel des bénévoles effectuent des voyages de formation de sapeurs-pompiers dans des pays émergents. Des missions de longue haleine comme ce partenariat de 5 ans avec le Benin où un détachement doit d'ailleurs partir le 15 septembre.

L'autre volet d'intervention de l'association consiste à répondre aux situations d'urgence tel ce départ pour les Antilles. 

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