Pôle Covid-19 de Lannion : "les gens se garent, restent dans leur voiture, on vient les chercher"

Un pôle Covid-19 a ouvert ses portes à Lannion, dans l'enceinte de l'hôpital. Il ne reçoit que des patients potentiellement contaminés par le coronavirus, envoyés par le SAMU. Claude Thibaut, médecin à la retraite volontaire fait partie de l'équipe. Il prend en charge et rassure.  


Claude Thibaut s'occupe habituellement des allergies, surtout celles "pointues et rares". À 67 ans, il est un médecin retraité mais toujours actif, à l'hôpital de Lannion, où il assure des consultations.

Depuis une semaine, alors que son planning s'est vidé par mesure de précaution, il donne son temps libre à l'antenne Covid-19, un espace dédié au coronavirus, ouvert mardi dernier. "Il s'agit d'un local dans l'enceinte de l'hôpital, à 200 mètres du bâtiment principal." Avec trois internes, deux autres confrères seniors et une étudiante (volontaire) de deuxième année de médecine, ils reçoivent des patients, dans un cadre très strict. 

Je suis en bonne santé. Ma mission de vie, c'est de soigner les gens. J'ai toujours fait de mon mieux, je continue de faire de mon mieux. Claude. 


Un parcours balisé


Jusqu'à maintenant, Claude et ses collègues accueillent des personnes, orientées par le SAMU. Ce dernier transmet nom et prénom, un code d'identification ainsi que d'autres indications comme le type de véhicule, sa couleur et la plaque d'immatriculation qui transportera le patient. Ensuite "les gens arrivent. Il y a un parcours fléché avec des pancartes en rouge. Ils se garent, restent dans leur voiture, appellent. On vient les chercher. S'ils n'ont pas de masques, on leur en fournit."

À l'accueil, l'identité est revérifiée puis un examen a lieu. Les médecins portent gants, blouses à manches longues avec élastiques serrés aux poignets, des lunettes de protection. Température, vérification de l'oxygène et du souffle, tension... Puis vient le prélèvement dans les narines, pour dépister le coronavirus, "pas très agréable", concède Claude. Ils sont envoyés à Rennes. Les résultats arrivent une trentaine d'heures après. Deux cas positifs ont été confirmés, sur 30 patients reçus.  

Nous nous adaptons à la situation, dans une ambiance sereine et motivée. Nous mettons en place un roulement entre nous, pour assurer le maximum de prélévements

Après l'examen, "si le patient n'a pas de détresse respiratoire, si son taux d'oxygène est bon. Il rentre à domicile en suivant les consignes. On explique aux gens que jusqu'à 39°, il n'est pas nécessaire de prendre du paracétamol. Il faut supporter cette fièvre car le corps se défend, il faut laisser faire, ne pas paniquer" explique-t-il. Une hospitalisation peut aussi être décidée, selon les cas. 

On rassure beaucoup les gens 

"Les personnes qui arrivent chez nous sont contents de nous voir. On est là pour les rassurer", ajoute-t-il.

À partir de la semaine prochaine, Claude pense que son équipe recevra directement les appels, pour soulager le 15. Le rythme pourrait changer. "Cela va dépendre de l'évolution de la situation."  

 
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