A Langueux, des réfugiés sont formés aux métiers du bâtiment, avant de travailler en interim

Favoriser l'intégration des réfugiés tout en fournissant une main d'œuvre qualifiée aux secteurs en tension. Voilà la recette élaborée par l'AFPA de Langueux près de Saint-Brieuc en partenariat avec des agences d'intérim. Des formations professionnelles complétées par un apprentissage du français.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"On va faire un enduit monocouche d’une épaisseur de 15 millimètres", explique Pierrick Le Tynevez, formateur en maçonnerie à ces élèves au sein de l’AFPA des Côtes d’Armor. Des élèves au profil particulier puisqu’il s'agit de réfugiés. Apprendre un nouveau métier dans des secteurs qui cherchent des bras, c’est l’espoir pour eux de pouvoir s’insérer.

Cours de français et pratique professionnelle

A Langueux, près de Saint-Brieuc dans les Côtes d'Armor une soixantaine de jeunes réfugiés a ainsi été formée au métier du bâtiment par l’AFPA (agence de formation pour adultes) depuis quatre ans. Au programme des cours de français et surtout de la pratique professionnelle.

Pelle à la main, casque sur la tête, Mohammed, 27 ans n’est pas en terrain inconnu : "J'ai travaillé en Afghanistan, en Iran, comme maçon. J’ai posé du carrelage aussi."

En revanche, Dewen, lui n’avait jamais touché une truelle. En arrivant à Paris en 2018, le jeune Népalais de 24 ans a travaillé dans la restauration. Aujourd'hui, il apprend la maçonnerie et le français, qu’il parle encore très difficilement.

Des tensions en lien avec la situation dans les pays d'origine

Ces jeunes ne dévoileront rien de leur passé. Ils craignent trop de mettre leur famille en danger. Mais les crises qui touchent leur pays d'origine s'invitent régulièrement en salle de classe.


"On sait que le pays (l’Afghanistan) est très en tension. Ce sont des tensions qu’on va retrouver dans la salle de classe, décrypte Margaux Le Therizien, médiatrice sociale à l'AFPA. La semaine dernière, on a eu un accrochage à cause d’un crayon à papier. Mais on sait que c’est parce qu’ils n’ont plus de nouvelles de leurs femmes, de leurs parents. Ils ne savent pas quel est l’avenir de leur pays."

L’AFPA leur dispense trois semaines de cours de français et trois mois de formation en maçonnerie. Ensuite les jeunes hommes termineront leur cursus sur des chantiers en contrat avec des agences d'intérim.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information